Flory Kabange : « Je confirme le dépôt de la dénonciation (…), les faits contenus dans le document déposé à mon office ne sont pas le résultat d’une enquête »

Samedi 4 juillet 2015 - 07:03

Le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, a confirmé jeudi 02 juillet 2015 à Kinshasa « le dépôt de la dénonciation » à son office par le Conseiller spécial du chef de l’Etat chargé de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le détournement des deniers publics, Luzolo Bambi. Il a souligné que « les faits contenus dans le document (…) ne sont pas le résultat d’une enquête ».

« Je confirme par ce point de presse le dépôt de la dénonciation tout en soulignant cet aspect les faits contenus dans le document déposé à mon office ne sont pas le résultat d’une enquête. Ils n’ont jamais fait l’objet d’une investigation quelconque », a-t-il déclaré aux médias.

Il a expliqué que son « mutisme résulte simplement de certains principes qui régissent l’action du Ministère public: 1. Le secret de l’instruction ; 2. La présomption d’innocence ».

Ayant « observé que certains organes de presse comme certains particuliers se complaisent à citer les noms des certaines personnes en affirmant qu’elles sont reprises dans la lettre de Monsieur Luzolo Bambi », il a profité du point de presse pour « mettre ces personnes en garde car elles pourront le cas échéant répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes ».

« D’autres personnes, se croyant concernées, font des déclarations intempestives sans s’assurer de la réalité des faits. Je les invite à la retenue pour ne pas tomber dans leur propre piège », a averti le PGR Kabange Numbi dans sa « mise au point » suivante.

MISE AU POINT DE MONSIEUR LE PROCUREUR GENERAL DE LA REPUBLIQUE

Aux termes de l’article 67 alinéas 1 et 2 de la loi organique n°13/011-b du 11 avril 2013 portant organisation,• fonctionnement et compétence des juridictions de l’ordre judiciaire, « en matière répressive, le ministère public recherche les infractions aux actes législatifs et réglementaires qui sont commises sur le territoire de la République.

Il reçoit les plaintes et les dénonciations, accomplit tous les actes d’instruction et saisit les Cours et Tribunaux.

Le Chef de l’Etat, en réorganisant son cabinet, a jugé utile de nommer un Conseiller Spécial chargé de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le détournement des deniers publics.

Il est donc naturel que l’officier du ministère public soit un partenaire privilégié de ce conseiller. C’est tout à fait normal que ce dernier ayant reçu des dénonciations rentrant dans ses attributions puisse saisir le Parquet Général de la République, qui est l’organe situé au sommet du Ministère Public.

A juste titre, nous considérons l’information reçue du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat comme une dénonciation.

Depuis le dépôt de cette lettre à mon office en date du 23 juin 201S, des rumeurs circulent dans tous les sens, des spéculations sont faites sur les personnes visées.
Le Parquet Général de la République a observé un mutisme qui loin de rassurer les uns et les autres, a été interprété de diverses manières.

Ce mutisme résulte simplement de certains principes qui régissent l’action du Ministère Public:

1. Le secret de l’instruction
2. La présomption d’innocence.

Je confirme par ce point de presse le dépôt de la dénonciation tout en soulignant cet aspect les faits contenus dans le document déposé à mon office ne sont pas le résultat d’une enquête. Ils n’ont jamais fait l’objet d’une investigation quelconque.

J’encourage les compatriotes au même exercice de dénonciation surtout pour les infractions énumérées ci-haut et d’en apporter s’il échet des preuves convaincantes.

J’ai par ailleurs observé que certains organes de presse comme certains particuliers se complaisent à citer les noms des certaines personnes en affirmant qu’elles sont reprises dans la lettre de Monsieur LUZOLO BAMBI.

C’est pour moi l’occasion de mettre ces personnes en garde car elles pourront le cas échéant répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.

D’autres personnes, se croyant concernées, font des déclarations intempestives sans s’assurer de la réalité des faits. Je les invite à la retenue pour ne pas tomber dans leur propre piège.
Je vous remercie de votre attention.

Fait à Kinshasa, le 02 Juillet 2015