Gouvernement : les ministres attendus sur le terrain de la résilience de l’économie

Lundi 1 février 2016 - 13:38

Avec les 28 mesures urgentes prises pour la stabilisation et la relance économique de la RDC, le gouvernement a du pain sous planche. Les ministres, qui ont excellé ces derniers temps dans une campagne superfétatoire pour la tenue du dialogue, sont désormais attendus sur le terrain de la résilience de l’économie, en cette année agitée politiquement.

 

Fini la récréation ! Face aux perspectives économiques peu favorables, le gouvernement revient sur ses fondamentaux, à savoir l’augmentation des ressources financières, l’amélioration de la qualité de la dépense ou encore la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.

 

Il était temps que les membres du gouvernement se penchent sur les vraies questions qui minent la situation socioéconomique de la République démocratique du Congo.

 

Puisqu’en effet, depuis quelques mois, les membres du gouvernement ont excellé dans la campagne en faveur de la tenue du dialogue national voulu inclusif par le président de la République, abandonnant leur première mission.

 

Du ministre de la Santé publique à celui de l’Industrie en passant par ceux du Travail, de l‘Habitat, du Sport, de l’Environnement, des NTIC, tous étaient plus visibles dans la campagne en faveur du dialogue que dans la recherche des solutions aux défis qui se posent à la nation.

 

A l’exemple de l’Exécutif national, tous les gouverneurs et commissaires spéciaux ont embouché la trompette du dialogue comme seul moyen de sortir la RDC de la piètre situation politique dans laquelle elle est désormais plongée. Il s’en est suivi des marches de soutien, meetings d’endoctrinement à l’idée d’un dialogue sauveur de la RDC. Que du temps perdu ! Alors que le pays fait face à la baisse continue des cours des matières premières sur le plan international. Résultat : la RDC doit gommer 1 milliard 300 millions Usd sur ses prévisions budgétaires 2016.

 

Cette situation a réveillé le gouvernement au point de prendre la juste mesure pour compenser la baisse des recettes publiques au cours de cet exercice budgétaire.

A l’issue de la réunion extraordinaire du 26 janvier dernier, le Conseil des ministres, présidé par le chef de l’Etat, a adopté 28 mesures urgentes en vue « d’accroître les recettes publiques et la résilience de l’économie nationale ».

 

Parmi les mesures adoptées figurent notamment la lutte contre la fraude fiscale, douanière, dans les secteurs économique, des télécommunications et des transports ; l’évaluation de la Taxe sur la valeur ajoutée ; la diversification de la production minière en s’appuyant sur les minerais polymétalliques de l’Est, l’or et les terres rares ; le contrôle de la qualité et de la hauteur des investissements dans le secteur minier ;la maximisation des ressources internes et externes par la mobilisation de l’épargne intérieure privée.

« L’émission des obligations du Trésor sur le marché financier international » courant 2016 fait partie également de la batterie de mesures urgentes arrêtées.

 

De ces mesures, le gouvernement attend installer la transparence, l’équité et la diversification horizontale et verticale dans le partenariat avec les sociétés minières; éradiquer les tracasseries, la fuite des capitaux et la dilapidation des ressources du Trésor; rationaliser la gestion du portefeuille de l’Etat ; attirer les capitaux en RDC grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein promouvoir et encourager le Partenariat public-privé pour impliquer le secteur privé dans 1’activité du gouvernement ; améliorer les infrastructures pour la circulation des hommes et des richesses et promouvoir l’électrification rurale pour un développement harmonieux et équilibré de l’ensemble du territoire national ; résorber le chômage, particulièrement celui des jeunes; relancer le secteur du tourisme.

Par A.M.K.