Le gouvernement de la RDC est préoccupé par l’état de délabrement avancé du centre d’entraînement commando de Kotakoli, dans la province de l’Equateur. Il a été transformé momentanément en centre de transit et de regroupement des ex-combattants issus de groupes armés de deux Kivu. De nombreuses unités commandos de l’armée nationale congolaise ont été formées dans ce centre qui se trouve actuellement dans un état d’abandon total. Cela depuis le renversement du régime du maréchal Mobutu, il y a 17 ans.
« S‟agissant particulièrement de Kotakoli, ç‟a été longuement discuté lors de la dernière réunion et le rapport nous a été fait. Les moyens et les instructions ont été donnés au général Kahimbi [coordonnateur national du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion, ndlr] pour que, de toute urgence, l‟on puisse réhabiliter les bâtiments, et apporter également les vivres et tout ce qu‟il faut pour que les ex-combattants puissent vivre dans les conditions décentes. Et au moment où je vous parle, l‟équipe du général Delphin Kahimbi est à pied d‟oeuvre », assure le ministre Modeste Bahati, rapporteur du comité interministériel Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Créé en 1965 par un officier belge, le major Bebronne, le Centre d‟entraînement commando de Kotakoli est actuellement très délabré. Pillé, il ne reste de ses 168 maisons d‟habitation et de ses 44 bâtiments administratifs que des murs délabrés. Les tôles de toutes les toitures ont été volées. Les portes et fenêtres emportées. Du bâtiment de l‟hôpital général de référence qui y a été construit, il ne reste que les murs.
863 EX-COMBATTANTS A KOTAKOLI
Actuellement, ce centre héberge les ex-miliciens qui ont déposé les armes dans les deux Kivu. Huit cent soixante-trois ex-combattants ainsi que leurs dépendants y sont accueillis depuis une année, précise radiookapi.net. Par ailleurs, ce centre a accueilli, le jeudi 11 septembre 2014, la visite de Martin Kobler, chef de la Monusco et représentant spécial du secrétaire général de l‟ONU en RDC. Il a été salué par le colonel Mbienga Mwanakoko Kilolo, commandant du centre d‟entraînement commando de Kotakoli. Le représentant spécial de Ban Ki-moon est allé se rendre compte de conditions de vie de ces ex-miliciens transférés il y a une année dans ce centre situé dans la province de l‟Equateur. « L‟objectif de ma visite ici est de voir le camp parce que j‟ai vu les ex-combattants il y a quelques mois à Bweremana. Puis, il y a une partie d‟entre eux qui sont maintenant ici », avait déclaré Martin Kobler à son arrivée à Kotakoli. Le chef de la Monusco s‟était rendu dans ce centre pour discuter avec eux et écouter leurs préoccupations. Ces ex-miliciens sont unanimes pour dire que leur principale préoccupation est d‟intégrer l‟armée. « Nous avons suivi l‟instruction, nous avons été formés, nous demandons que nous puissions être intégrés. Voilà notre souci », lui a dit un ex-combattant. Le colonel Mbienga, nouveau commandant de Kotakoli et ancien de ce centre, a remercié le chef de l‟Etat d‟avoir ordonné la réouverture de ce centre d‟entraînement. Il a expliqué à Martin Kobler que le centre de Kotakoli « est confronté à plusieurs difficultés d‟ordre logistique qui nécessitent [son] intervention ». Avant son départ, la délégation du chef de la Monusco a eu droit à une démonstration d‟anciens commandos de Kotakoli qui ont escaladé un rocher haut de 15 mètres à l‟aide d‟une corde.