Les rideaux de la Conférence sur les investissements privés dans la région des Grands lacs sont tombés, hier jeudi 25 février 2016 à l’hôtel Pullman, après deux jours de travaux. Session ayant connu la coopération des dirigeants de gouvernements de la région, des représentants d’entreprises, des investisseurs, des opérateurs, des bailleurs de fonds internationaux ainsi que des partenaires au développement, elle a permis aux participants d’identifier des opportunités d’investissements à long terme et de présenter des projets immédiatement bancables. A en croire Said Djinnit, l’envoyé spécial des Nations-Unies dans la région des Grands Lacs, sur plus 400 projets examinés dans le cadre de la préparation de cette conférence, seulement 25 ayant une nature intégratrice et transfrontalière ont été retenus.
A titre illustratif et symbolique, a-t-il il précisé, sachant pertinemment qu’il y a des centaines de projets, aussi bien des grands que des petits, des réunions ont été1te- nues autant avec des petites que des moyennes entreprises, afin qu’elles fassent aussi partie des mouvements du développement de la région. «Ces projets ont été expliqués aux investisseurs comme il se doit, en montrant exactement leur niveau de maturité. Tous n’ont pas le même niveau et beaucoup sont déjà prêt à être réalisés immédiatement, certains dans deux ou trois ans, d’autres encore un peu plus tard. Tout cela a été expliqué aux investisseurs et si vous allez sur le site web.de la conférence www.psicinvest.com, vous y trouverez tous ces projets avec des explications qui les accompagnent, ainsi que les contacts nécessaires qu’il faut prendre pour chaque projet... » a-t-il souligné.
Complétant le diplomate tunisien, le secrétaire permanent de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL), Alphonse Ntumba Luaba, a fait noter que lesdits projets ne sont ni exhaustifs, ni limitatifs. Il s’agit, en fait, d’une dynamique, d’une synergie qui vient d’être créée, afin de mettre en contact les investisseurs et les hommes d’affaire de la région, surtout dans les domaines des infrastructures et de l’énergie.
Clôturant la conférence au nom du Chef de l’Etat congolais, le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda a salué les résolutions prises dans le cadre de cette plate-forme unique qui a présenté aux décideurs politiques, aux investisseurs et autres invités, l’occasion de découvrir les opportunités d’investissement qu’offre la région, de s’informer au sujet de principaux enjeux régionaux, de discuter de l’évolution de la situation sécuritaire et du climat des affaires, et d’étendre leurs réseaux d’affaires. Concrètement, il a accueilli avec satisfaction les résolutions liées au renforcement et l’harmonisation du cadre réglementaire pour faciliter la création d’entreprise, la conduite des affaires et l’épanouissement du secteur privé. Aussi, il a agréé l’accent mis sur l’impérieuse nécessité de garantir la sécurité juridique, le droit de propriété, la transparence, la responsabilité sociétale des entreprises, la nécessité de réduire les risques liés aux incertitudes, etc.
Il convient de noter, en marge de cette session, qu’une attention particulière a été faite au secteur touristique dans la région des Grands Lacs qui demeure largement sous exploité, avec seulement moins de 1% du tourisme mondial, malgré ses nombreuses merveilles naturelles et ses ressources naturelles diverses. Occasion pour le ministre Elvis Mutin wa Bashara de présenter les nouvelles initiatives favorables au développement d’un éco-tourisme, de nature transfrontalière, soucieux de l’environnement tout en s’avérant économiquement. Dans le lot, on peut citer le Greater Virunga Transborder Collaboration (GVTC), structure dont le secrétariat exécutif est assuré par le Congolais Dr Georges Muamba.
Par Tshieke Bukasa