Après le succès récolté par son ouvrage « La République des inconscients », le sénateur et patron du groupe le potentiel, l’honorable Modeste Mutinga vient de récidiver avec un nouvel ouvrage intitulé « la guerre de l’eau aux portes de la RDC ». Pour donner une grande solennité à cette oeuvre, le président du Sénat, Léon Kengo a procédé à son vernissage hier jeudi 18 septembre 2014 au Salon Congo en présence des sénateurs, députés, acteurs politiques, professeurs et d‟autres amoureux du savoir. Dans son allocution, le président du sénat a loué l‟esprit anticipatif de l‟auteur du livre, Modeste Mutinga, qui alerte la nation congolaise à prendre conscience de la guerre de l‟eau qui menace sa survie. « Cet ouvrage voit le jour au moment où, le transfèrement des eaux de notre pays vers le nord et le sud se discute en notre absence, sans nous et contre nous » a lâché celui qui a battu le record de présence au fauteuil du premier ministre sous l‟ère Mobutu.
Présentant cet ouvrage porté sur le fond baptismaux, le sénateur Florentin MokondaBonza , a souligné que son auteur, Modeste Mutinga, sénateur de son état, journaliste de grande renommée, propriétaire d‟une grande industrie de presse, auteur de « la République des inconscients » compte parmi ceux qui sont préoccupés, d‟une part, par la lancinante question en eau douce de plus en plus rare dans le monde, d‟autre part, par des diverses sollicitations de transfert des eaux de la RDC vers le nord et le sud du continent , ou vers le Moyen-Orient. Là où le bat blesse, a-t-il poursuivi, la classe politique congolaise, le gouvernement de la République Démocratique du Congo en particulier à qui incombe la charge de définir et la politique de la nation demeurent curieusement aphones.
D‟après MokondaBonza, le sénateur Mutinga sans utiliser la langue des bois dans ce livre qui comprend 7 chapitres, fixe les idées en pointant du doigt les demandeurs de l‟eau du fleuve Congo ou ses affluents, mais aussi de l‟énergie électrique qui en sera produite , notamment, les pays du Sahel, l‟Egypte, la Lybie, le Soudan, le pays de l‟Afrique australe. L‟ancien directeur de cabinet de Marechal Mobutu a fait savoir que cet ouvrage informe que déjà en avril 2012, quatre chefs d‟Etats réunis à Ndjamena ont décidé d‟entamer une étude de faisabilité portant sur le prélèvement des eaux de la rivière Bangui, affluent du fleuve Congo, que la RDC partage avec la Centrafricaine et le Congo. Avant de préciser que le patron du groupe de presse le potentiel alerte la nation congolaise sur la commission du bassin du lac Tchad ou CBLT regroupant le Tchad, le Cameroun, le Niger, la Lybie et la RCA qui a lancé depuis mars2014, une force mixte multinationale de sécurité du Lac Tchad, une structure de 3000 militaires constitués pour veiller sur la sécurité de l‟hinterland du lac Tchad. Pour tout dire, MokondaBonza a relevé qu‟à travers ce livre qui se veut perfectible, le sénateur Mutinga a le mérite de lancer un débat sur une question aussi vitale que stratégique. Dans son témoignage fracassant, le sénateur Flore Musendu a, en sa qualité d‟expert sur la question, prévenu que Modeste Mutinga sera un prophète de malheur si l‟élite dirigeante demeure attentiste face à ce danger qui guette la RDC. Prenant la parole à son tour, l‟auteur du livre a affirmé que la menace venant des pays voisins qui convoitent cette ressource nationale l‟a poussé à sonner l‟alerte pour que personne ne l‟ignore. «Mon humble ambition est de mettre les décideurs et l‟intelligentsia nationale devant leurs responsabilités respectives »a-t-il martelé avant de les inviter ainsi à mesurer l‟ampleur du péril qui gronde aux portes du pays. Modeste Mutinga pense dans son livre que le temps est venu d‟épargner la population congolaise de la nouvelle guerre de l‟eau, alors que ce vaste pays au coeur de l‟Afrique n‟a pas encore fini de panser les plaies ouvertes par les guerres précédentes.