Il ne croyait pas à ses yeux. Le dircab de Moise Katumbi a vu des hommes armés escalader son enclos et s’introduire dans sa parcelle alors qu’il était 20h00 et passé. Huit Mulongo a assisté impuissant à la perquisition de sa maison par des policiers sans mandat. Ils ont fouillé partout, indique un de ses proches. La brutalité de l’opération a choqué même les voisins. Son téléphone portable et celui de sa femme ont été confisqués. D’autres biens ont également été emportés, dénonce un activiste des droits de l’homme. Le professeur Simon Huit Mulongo lui-même a été embarqué dans une jeep jusqu’au quartier général de l’Agence nationale des renseignements à Lubumbashi. Le dircab de Moise Katumbi a subi un interrogatoire serré, selon son avocat. A deux jours du meeting annoncé par Katumbi au stade de la Kenya, le pouvoir cherche à tout contrôler. Des stratégies sont mises en place pour empêcher ce rassemblement. A Lubum, le duo Katumbi-Kyungu a promis de ne pas baisser les bras. Quelques soient les intimidations, le meeting aura lieu, a confié un cadre de l’Unafec- aile Kyungu. Une semaine avant, Huit Mulongo avait effectué une sortie médiatique à Kinshasa qui avait sérieusement dérangé. Le professeur s’était attaqué violement au pouvoir suite à la campagne de diabolisation orchestrée contre Moise Katumbi. Il avait, à cette occasion, rejeté le dialogue qu’il avait qualifié de voie royale de glissement pour le régime Kabila. Il avait affirmé que son patron, Moise Katumbi avait rejeté le dialogue et plaidé pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel.