Jean Lucien Busa au chevet des expulsés de Brazzaville

Jeudi 31 mars 2016 - 08:42

 

Avec un grand cœur, l’opposant Jean Lucien Bussa est allé à la rencontre des expulsés de Brazzaville cantonnés aux abords du stade cardinal Malula dans la commune de Kinshasa. Leur mode de vie laisse à désirer. Depuis 21 mois qu’ils ont été refoulés du Congo-Brazzaville, les sinistrés sont assistance. Leur cri de détresse n’est plus entendu. Le député Jean Lucien Bussa qui était déjà de passage sur place quelques mois avant, y est retourné pour s’enquérir de leur situation. Le constat est amer, dit-il. Force est de constater que ces compatriotes sont abandonnés à leur triste sort, en pleine capitale, par le gouvernement de leur propre pays. L’élu de Budjala ajoute que leurs conditions de vie sont infrahumaines et exécrables. ‘‘Ils dorment sous la belle étoile, se nourrissent difficilement, les familles sont réduites à la mendicité, les enfants ne peuvent pas aller à l’école, tandis que ceux de moins de dix ans offrent un spectacle d’un pays qui n’est pas gouverné’’, décrit l’opposant leader du Courant des Démocrates rénovateurs. Ce qui choque, explique Bussa, c’est le silence du gouvernement et son insouciance à agir pour sortir ces paisibles citoyens de ce drame. Malgré la gravité de la situation ainsi que des appels et rappels incessants à l’endroit des responsables du pays afin que ces compatriotes recouvrent leur dignité par une réinsertion sociale, l’exécutif central est resté sourd. Pourtant, le coordonateur et porte-parole de la nouvelle plateforme de l’opposition ‘‘ Front des Démocrates’’ estime que des alternatives pratiques, réalistes et moins couteuses existent et que les moyens pour faire face à de telles urgences ne manquent pas dans le pays. L’opposant fustige l’attitude du gouvernement Matata ‘‘qu’il juge démissionnaire face aux souffrances de ces congolais vivant en état d’abandon total comme s’ils étaient des apatrides dans un Etat de non-droit’’. Avant d’interpeller officiellement le gouvernement à l’assemblée nationale pour qu’il s’explique sur l’abandon des 230 refoulés congolais du site cardinal Malula, le député exige qu’une réponse urgente soit trouvée selon les standards internationaux.