Contrairement aux images truquées et montées diffusées par certains médias et une certaine communication du ministre Kin-Kiey Mulumba, initiateur de « Kabila désir» sur la télévision nationale, nos sources sont catégoriques : l’association n’a jamais été lancée à Bruxelles. Si lancement y a eu, c’est avec pompe à travers les médias kinois par l’acteur précité ainsi que dans une interview sur Radio France Internationale, RFI.
En réalité, le « prof » dont les seuls extraits de « sa » cérémonie de lancement de « Kabila désir » à Bruxelles et vus à la télévision, montraient l’initiateur de l’association en train de parler de la modernité et des chantiers congolais avant de se retirer dans un coin avec son cameraman pour parler de son association.
A Bruxelles, l’indignation gagne du terrain dans le milieu de la diaspora congolaise. Même, la trentaine d’étrangers africains, amis de la famille Kin-Kiey, invités à cette manifestation, s’étonnent de la tournure manipulatrice donnée à cette rencontre. En effet, les invitations envoyées par le dernier porte-parole du gouvernement Mobutu, Kin-Kiey Mulumba, initiateur de « Kabila désir », indiquaient comme objet à la rencontre : la fibre optique et de son apport au développement de la République démocratique du Congo. Le ministre de PT-NTIC, lui-même un habitué de Bruxelles, résident à Waterloo, connu dans les quartiers bruxellois avec son fils Gasha Kin-Kiey Mulumba, ancien fleuriste belge, passé député national congolais depuis la nomination de son père au gouvernement, ils avaient pris la précaution de sélectionner les invités à cette « obscure » et curieuse rencontre sur la fibre optique. Les convives sélectionnés ont répondu à l’invitation soft et VIP aux allures de soirée de gala, n’ayant aucun lien avec un café politique du président du parti « PA » Kin-Kiey Mulumba.
En ligne de mire, le maintien au pouvoir
L’initiateur de l’ASBL « Kabila désir» a, en fait, respecté l’objet de son invitation, en ne parlant que de la fibre optique, de la révolution de la modernité et des chantiers congolais. En aucun moment, affirme un participant à cette manifestation, en séjour au pays, le « prof » a présenté l’ASBL « Kabila désir », son objectif, ses statuts, la vision de l’association, son organigramme et consorts. En aucun moment l’ex-conseiller en communication de Paul Kagame a développé un discours dans le sens de mobiliser la diaspora de Belgique à la révision constitutionnelle, afin d’ouvrir la voie à la modification de certains articles et d’obtenir l’adhésion au déverrouillage des articles verrouillés.
La diaspora congolaise de Belgique a été surprise de lire dans les journaux et de suivre sur la RTNC via Canalsat, l’annonce d’une Belgique conquise par Tryphon Kin-Kiey Mulumba. L’ex-propagandiste des exploits macabres de l’ex-RCD Goma avait pris soin d’effacer toutes les traces politiques, donnant à l’échange un visage principalement technique et d’affaires. Sur ce point, le coup était réussi. Une salle pleine, une interview à côté, le tour est joué, la manipulation prend le relai pour sa consommation à Kinshasa. Mais pourquoi une telle manipulation et surtout pour quel but, s’interroge un Congolais de la diaspora. La question vaut son pesant d’or. Depuis l’annonce du gouvernement de cohésion nationale, la psychose profonde a gagné le ministre Kin-Kiey, conscient du poids de son bilan peu flatteur.
Il empreinte des raccourcis multipliant des initiatives pour se maintenir autrement, que par un bilan robuste dans sa gestion au gouvernement. Ministre à tout prix, il refuse d’abdiquer, lui qui a lamentablement échoué dans le projet de la fibre optique, qui n’a pas réussi à apporter comme promis le deux cents millions de dollars au Trésor public par an, grâce à son Gateway virtuel et qui, chose gravissime, héberge le portail gouvernemental sur un serveur mutualisé, d’un opposant congolais à l’étranger qui tire chaque jour à boulets rouges sur le président Kabila, à travers son site. Face à cette succession d’échecs, le professeur Kin-Kiey Mulumba change son fusil d’épaule. Il quitte la technique, les échecs de l’homme d’Etat, du ministre et fait appel à l’homme politique et aux vieilles recettes de l’époque Mobutu et de l’institut Makanda Kabobi « Kabila to tondi yo naino te. Posa na yo esili te ».
L’homme politique vient à la rescousse de l’homme d’Etat, le ministre aux résultats médiocres et maigres. C’est dans ce même ordre d’idées que le professeur Kin-Kiey Mulumba a lancé « Kabila désir », une association qui ne reste jusque-là qu’un discours sans fondement organisationnelle. Encore une fois, l’homme livre un show politique, qui n’a d’égal que le show communicationnel du lancement de la fibre optique afin de se maintenir aux affaires. Malheureusement, tout cela heurte la conscience des patriotes nationalistes qui se battent pour un Congo émergent aux côtés de Joseph Kabila et dans l’intérêt de la nation entière.