Kamerhe toujours triomphant à la CSJ

Mardi 31 mars 2015 - 09:55

Le procès opposant Vital Kamerhe au régime est renvoyé au lundi 13 avril prochain. La décision émane des juges de cette institution juridictionnelle. Concernant l’audience d’hier, la cour devait prononcer son avant dire droit sur la saisine de Vital Kamerhe. Le collectif d’avocats de VK conduit par Joseph Mukendi avait fait remarquer que son client, Vital Kamerhe n’avait été saisi à son domicile mais plutôt par son conseil. Irrégularité qu’a reconnue la cour dans son prononcer d’avant dire droit que Kamerhe n’a pas été notifié à son
domicile. Comme la cour a vidé cette exception soulevée par les avocats de Kamerhe, la cour doit trouver ipso facto un moyen pour que Kamerhe soit saisi légalement. La procédure pourra prendra du temps. Si la cour ne parvenait pas à identifier le domicile exact de Kamerhe. Ça sera donc un procès à dormir debout. Pour rappel,
pourtant fixé à 9 heures, la cour a rendu son prononcé sept heures du temps après parce que le ministère public
était introuvable voir même injoignable. Le procureur est apparu tard dans la journée d’hier pour rendre son prononcer. VK et les militants de l’UNC ont dû patienter pendant toutes ces longues heures. Kamerhe a confié à
ses proches qu’il était prêt à se rester debout jusque à minuit pour vu que le procès vive. C’est tout à fait normal pour ce Kamerhe. L’histoire retiendra qu’il a passé une nuit au perchoir de l’Assemblée nationale alors
président de cette institution pour conduire un débat très sensible.

Tenez à comprendre que c’est un dur à cuire ce Kamerhe. C’est le genre de gars qui ne lâche pas facilement. Si la cour résolvait ce problème de saisine, c’est à ce moment là que le débat pourra entrer dans le fond. Un juriste avoue que cela puis prendre trois mois. A la cour d’être très dynamique sur ce point. Il faut noter que la salle Marcel Lihau qui a abritée l’audience était noire du monde des militants et sympathisants ainsi que des cadres de l’UNC et des opposants dont Jean Lucien Bussa, ami de long date de Kamerhe, Mokia, Martin Monkokole ont pointé présents. L’allure que prend ce procès risque d’embraser le pays si le pouvoir maintenait de condamner Kamerhe suite à sa notoriété qui a dépassé les frontières du pays. Déjà à Bukavu, fief électorale de Kamerhe, la tension est vive. Des manifestations ont été organisées ça et là par ces compatriotes, question de mettre en garde le régime s’il persistait dans cette démarche. Marcelin Cishambo avait fait le déplacement de Kinshasa pour expliquer à Boshab la nécessité de cesser avec une telle aventure que d’aucuns qualifient d’un procès de la honte juste pour nuire à l’opposant Vital Kamerhe qui met la Kabilie dos au mur. Les dernières manifs de Kinshasa du lundi 19 au 23 janvier, en disent tout. Kamerhe et ses collègues opposants avaient gagné leur pari de faire échec à Kabila contre des tentatives des modifications de la Constitution.

YVES BUYA

 

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