Le tribunal militaire de garnison de Lubumbashi (Katanga) a condamné, mardi 16 juin, dix-sept prévenus dans le procès des adeptes du prophète Mukungubila à 20 ans de servitude pénale. Trente-deux personnes étaient poursuivies pour rébellion, meurtre, tentative de meurtre, détention illégale d’armes de guerre et dissipation de munitions.
Les condamnés sont aussi obligés de payer 50 000 dollars américains chacun à titre de dommage et intérêts aux parties civiles.
Quinze autres prévenus ont été acquittés dont toutes les 6 femmes.
L’un des avocats conseil de la défense, Me Gerard Lumu, exprime sa satisfaction en indiquant tout de même que ces clients condamnés vont aller en appel.
« Nous sommes satisfaits. Dès lors que le juge est parvenu à nous répondre d’une manière partielle, soit-elle, on n’y croyait pas. On pensait que le juge allait faire semblant (…). Il a fait montre de son sens de sa maturité judiciaire. Il est arrivé à acquitter 15 personnes sur 32 », s’est réjoui Me Gerard Lumu.
Il espère que les condamnés « seront purement et simplement acquittés au niveau d’appel ».
C’est depuis février dernier que le procès qui opposait l’auditeur militaire aux 32 adeptes du prophète Paul Joseph Mukungubila a débuté. Ils ont été condamnés pour la première fois à Kolwezi avant que certains d’entre eux ne soient libérés.
L’auditeur militaire les accuse d’organisation du mouvement insurrectionnel. Des faits qui remontent au 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu.
Des attaques armées avaient eu lieu ce jour-là à Kinshasa, Lubumbashi (Katanga) et à Kindu (Maniema), ciblant des sites stratégiques de la République démocratique du Congo. Une centaine de morts avaient été enregistrés à Kinshasa.