C’est au nom d’une plateforme dénommée” Concertation nationale pour la Bonne Gouvernance “ que des leaders des organisations de la société civile dont les plus en vue au Katanga ont pris position contre toute tentative de révision de la Constitution. C’était hier mercredi 10 septembre 2014 au cours d’un point de presse qu’ils animé au Centre des Handicapés Physiques dans la commune de la Gombe.
Pour cette plateforme, toute révision constitutionnelle partielle et totale qui viserait l’article 220 ou l’augmentation de la durée et du mandat du président de la République constituerait une “ infraction imprescriptible de haute trahison ».
Dans leur prise de position livrée par leur porte-parole Timothéé Mbuya, les leaders cette plate-forme sont conscients du fait que les révisions intempestives de la loi fondamentale porteraient un coup dur à notre jeune démocratie et risquent de plonger le pays dans un marasme pourtant prévisible et évitable.
Devant les irrégularités ayant entaché l’organisation du référendum constitutionnel de 2010 portant sur certains articles de la constitution et considérant le pourrissement de la situation politique actuelle, toute tentative de révision de la constitution une tentative de coup d’Etat constitutionnel dont les auteurs devraient être déféré devant les instances judiciaires nationales et internationales, martèlent les leaders de la Concertation nationale pour la Bonne gouvernance.
Dans un autre volet, ils s’insurgent contre la CENI qui, dans sa configuration actuelle, ne saurait garantir le déroulement d’un processus crédible, apaisé, ni organiser un référendum populaire acceptable, exempt de tricheries. Pour étayer leur position, ces acteurs de la société civile évoquent les propositions de calendrier électoral faites par la CENI en violation de la loi électorale et de la constitution ainsi que sa prise de position en faveur d’une famille politique.
Face à ce qui précède, la Concertation nationale pour la Bonne Gouvernance a formulé une série de recommandations à l’endroit du président de la République de l’Assemblée nationale, du sénat, de la Cour suprême de justice et de la Monusco.
La plate-forme exige de Joseph Kabila de respecter scrupuleusement les termes de l’engagement contenu dans le serment fait à la nation d’user de ses prérogatives de garant de la constitution et de la préservation des valeurs et acquis démocratiques, en décourageant toute initiative de révision partielle ou totale .de la constitution visant à prolonger indéfiniment la durée ou le mandat du président de la République; et de faire poursuivre quiconque proposerait une telle initiative.
La plate-forme a exigé en outre du parlement de rejeter toute proposition de révision constitutionnelle, la déclarer non fondée, de retirer les propositions de calendrier électoral élaborés par la CENI et d’exiger sa démission pour mettre en place un nouveau bureau qui rassure tous les acteurs politiques.
Au conseil de sécurité des Nations Unies, la société civile/Bonne Gouvernance demande de geler les avoirs des personnalités congolaises impliquées dans le coup d’Etat constitutionnel en préparation dans le pays et de mettre les mettre sous embargo politique et économique.
Signalons que la Concertation nationale pour la Bonne gouvernance est présidée par Oscar Rachidi assisté au cours du point de presse du Vice-président Corneille Mutonga et du Secrétaire général Jean-Luc Kayolo.
Martinez Ngyaluka