Les vendeurs d’œuvres d’art de la Gombe ont été chassés de la place Royal, en face de l’hôtel du gouvernement. Un monument a été édifié à la place où se tenait leur marché. Il s’agit d’un nouveau délogement de ce marché qui est déjà passé par les Galeries présidentielles, l’immeuble Botour et la Gare centrale, en face de l’Onatra. En errance depuis, ces quelque 600 vendeurs plaident pour une installation définitive par les autorités urbaines.
Selon le vice-président de l’Association des vendeurs d’œuvres d’art, Christophe Mukaz, leurs étalages ont été cassés en l’absence des vendeurs et sans qu’ils n’en soient informés.
«Ils nous ont dit qu’on ne devait pas vaquer à nos occupations pendant 4 jours pour des raisons d’inauguration de l’hôtel du gouvernement. Nous sommes restés à la maison et ils sont venus brutalement brûler en notre absence tous les étalages, les œuvres d’art ont été brûlées. Nous sommes des sinistrés», a-t-il expliqué.
Pour Christophe Mukaz, l’importance de ce marché, qui met en avant la culture congolaise par les œuvres d’art, n’est plus à démontrer.
«On ne peut pas traiter les enfants d’un pays comme ça, comme si on était des étrangers», a-t-il ajouté.
Faute de place, certains vendeurs ont étalé leurs produits au sol derrière l’enclos de Maisha Parc. D’autres restent debout sur leur ancien emplacement, en attendant de potentiels clients.
Christophe Mukaz, estime pourtant que le gouvernement dispose de plusieurs endroits où installer définitivement ce marché.
«Nous avons le terrain en face de l’Assemblée provinciale. A côté de Papa Kalume, à la place Royal, il y a aussi un terrain, terrain Wenge. A côté de l’ambassade de l’Angola, il y a un terrain. A côté du cimetière de la Gombe, il y a un parc qui est vide, on pourrait même aménager pour nous mettre là», a-t-il proposé.
Après avoir été priés de quitter les Galeries présidentielles, puis le terrain où est érigé l’immeuble Botour, le marché des arts a été installé pendant 10 ans à la place de la Gare centrale, en face de l’Onatra.
Les vendeurs avaient même reçu l’autorisation d’y construire en matériaux durables. Mais ils ont été à nouveau déplacés, à la suite des travaux de modernisation du Boulevard du 30 juin, vers la place Royal.
Le gouvernement provincial leur proposerait actuellement de s’installer dans le camp Kokolo, ce à quoi ils sont opposés. Les pourparlers se poursuivent donc entre les représentants des vendeurs et l’autorité provinciale.