Kinshasa : Moni Della brutalisé à la Place Victoire

Mercredi 2 septembre 2015 - 10:47

Le président intérimaire du Rassemblement des Congolais nationalistes (RCDN) a passé un sale après-midi hier, mardi 1er septembre. Alors qu’il distribuait à la population des documents présentant le point de vue de l’opposition sur les questions politiques de l’heure, il a été interpellé par des agents de la police qui l’ont détenu pendant des heures dans les locaux de la maison communale de Kalamu.

Mardi 1 septembre. 15 heures, Place Victoire, dans la commune de Kalamu. Un groupe d’opposants finit presque sa sensibilisation de la population autour des questions brulantes de l’actualité politique. Parmi eux, Moïse Moni Della, président intérimaire du Rassemblement des Congolais nationalistes (RCDN) et coordonnateur ai de la plateforme SET (Soutien à Etienne Tshisekedi).
Ce dernier a été désagréablement surpris d’être interpellé par des agents de la Police nationale congolaise.
Sans aucune autre forme de procès, il a été conduit « brutalement » au commissariat de la police dans l’enceinte de la maison communale de Kalamu.
Il y sera détenu, avec son collaborateur, Dieumerci Kisoka, pendant plus de trois heures et libéré grâce à l’intervention du bourgmestre de Kalamu, Jean-Claude Kadima.
Pour l’intéressé, qui a dénoncé la brutalité des agents qui ne l’ont même pas donné les motifs de l’arrestation, il n’y a aucun doute : sa personne est victime d’un « acharnement.».
« Je suis devenu la cible du pouvoir en place. Cette arrestation arbitraire est l’illustration parfaite d’un régime aux abois qui n’accepte pas la contradiction et utilise des méthodes fortes pour étouffer notre liberté », s’est indigné Moni Della juste après sa libération.

Il a indiqué que les autorités de la ville ont été informées de cette démarche de l’opposition. Le fait d’être le seul à être interpellé parmi les opposants présents à la Place Victoire cet après-midi réconforte sa vision des choses selon laquelle il serait victime d’un « acharnement ».
Cet opposant a, en outre, rappelé que c’est pour la troisième fois et au même endroit que pareille scène se produise. La première fois, c’était le 16 février 2011 à l’occasion de la commémoration de la marche des chrétiens. La seconde, en 2013, lors de la campagne pour l’approbation de la Résolution 2098 des Nations unies.

Et à chaque fois, c’est toujours Jean-Claude Kadima qui intervient pour le libérer des mains de ses geôliers qui seraient, selon lui, instrumentalisés par certaines autorités du pays. Moni Della a salué, par ailleurs, l’« appui républicain » du bourgmestre de Kalamu.

Par Katz

 

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