Le gouvernement de la RDC est satisfait de l’ouverture du procès de l’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale. Son porte-parole, Lambert Mende, a déclaré jeudi 2 septembre, au lendemain du début de ce procès, que cette action judiciaire contribue à faire reculer l’impunité.
« Le gouvernement est satisfait de la poursuite de cette série de procès contre les seigneurs de guerre qui ont endeuillé l’Est de la RDC ainsi que la partie Nord. Nous pensons que chaque fois qu’un seigneur de guerre est devant la justice nationale et internationale, c’est l’impunité qui recule et c’est l’état de droit qui y gagne », a déclaré Lambert Mende.
Bosco Ntaganda est jugé pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en 2002 et 2003 en Ituri dans l’Est de la RDC. L’ancien chef rebelle est notamment accusé de viols et de recrutement d’enfants soldats.
La procureure de la CPI, Fatou Bensouda a déclaré à l’ouverture de son procès que « Bosco Ntaganda a été l'un des principaux artisans des violences qui ont décimé le nord-est de la République démocratique du Congo en 2002 et 2003 ».
Avant de se rendre à la CPI, Ntaganda a été associé à d’autres rébellions qui ont opéré dans l’Est congolais. Il a notamment été l’un des dirigeants de l’ex-M23 qui a occupé plusieurs localités dans le Nord-Kivu avant d’être vaincu par la Monusco et les Forces armées de la RDC.
Interrogé sur les accusations qui pèsent sur Bosco Ntaganda pour cette période, Lambert Mende estime que « rien n’est encore perdu ».
« Je pense qu’il n’y a jamais eu d’immunité qui ait été proclamée pour ces faits-là. Il est bon déjà qu’il soit poursuivi pour ces faits de 2002 à 2003. Pour la suite, le gouvernement avisera de ce qu’il sera possible de faire », a précisé le porte-parole du gouvernement congolais.