Les enseignants de plusieurs villages de Kwilu parcourent de longues distances à pied pour aller percevoir leurs salaires à Kikwit, chef-lieu de la nouvelle province de Kwilu. Exaspérés, ils demandent aux autorités de trouver une solution pour leur éviter de devoir abandonner leurs élèves pendant plusieurs jours à la recherche des salaires.
«Nous sommes payés ici à Kikwit. On laisse nos classes, nos familles. Nous venons faire deux ou trois jours ici pour attendre la paie», témoigne Musetele Maker, directeur d’une école primaire qui affirme avoir parcouru 45 km à pied.
Ses collègues rencontrés vendredi 2 octobre à Kikwit racontent des expériences similaires.
Tous parcourent de longues distances pour se rendre à la Sofibank, une « banque ambulante », la seule présente dans la région.
Les files d’attente sont longues. Certains clients attendent deux jours pour être payés.
Pour leur épargner de parcourir de longues distances et d’abandonner leurs élèves, certains enseignants préconisent que la paie-actuellement confiée aux banques- soit redonnée à la Caritas qui dispose des bureaux dans plusieurs coins éloignés des centres urbains.
D’autres estiment que la paie peut continuer à être assurée par une banque qui va s’installer durablement à Kikwit et disposera des centres de paie à l’intérieur de la province.
Pour sa part, le maire de la ville de Kikwit, Léonard Musangu, affirme avoir informé ses supérieurs des préoccupations des enseignants.
« La hiérarchie a été saisie pour que ça s’améliore. D’ici quelque temps, il y aura une amélioration. C’est vrai que c’est un casse-tête », a-t-il reconnu.