(Monusco Presse) La coordination territoriale de la société civile de Walikale et ses organisations locales se sentent attristées par la position du gouvernement provincial qui propose le centre de regroupement de Walikale
pour accueillir les éléments FDLR qui se sont rendus volontairement pour qu’ils soient rapatriés au Rwanda, leur pays d’origine. En effet, la population du territoire de Walikale s’inscrit en faux contre le cantonnement des FDLR au centre de regroupement de Walikale, parce que ces derniers se sont rendus coupables de plusieurs cas de violation des droits humains. Il s’agit des faits ci-après : la population du Territoire de Walikale reste endeuillée depuis 1996 à nos jours ; Les femmes sont violées nuit et jours ; les villages incendiés et vidés de leur population ; pillage des biens de la population et des ressources naturelles ; dans des coins sous leur occupation, ils se sont arrogés le monopole de tout le pouvoir (coutumier, judiciaire …). Les raisons ci-haut citées ont pour la plupart constitué les motifs de création de plusieurs groupes armés d’auto-défense et leur persistance, mais aussi cela constituerait un blocage au processus de pacification du Territoire de Walikale qui demeure encore très fragile.
En définitive, la société civile de Walikale plaide pour le respect des engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba qui lient la RD Congo, les pays de la région et la Communauté internationale ; et le rapatriement direct de ces éléments sans passer par un centre transitoire, moins encore le centre de regroupement de Walikale. Sinon, l’application de la déclaration du Gouverneur serait remettre le couteau dans la plaie.
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