La classe politique congolaise bloque le pays !

Mercredi 16 mars 2016 - 10:43

Personne au sein de la MP comme de l’Opposition ne sait dire où lé pays va. Chaque camp y va de sa thèse, sans que le petit peuple n’arrive à voir le bout du tunnel dans la crise politique qui secoue la Rdc.

 

Au niveau de l’Opposition, l’on se tue à annoncer que tout s’arrête ce 19 décembre à minuit.

Thèse que bat en brèche la Majorité présidentielle qui soutient mordicus le principe de la continuité de l’Etat.

Et voilà qu’au menu du débat qui fait rage, l’Opposition en rajoute encore. Toutes tendances confondues, cette dernière s’en prend désormais au nouveau bureau de la Ceni qu’elle voudrait voir être complètement balayé.

 

Cette nouvelle exigence vient s’imposer au décor alors que l’épineuse question de la révision du fichier électoral n’a pas encore connu un début de solution.

Au lieu de faire avancer le pays, la classe politique congolaise est en train de le faire terriblement tourner en rond.

 

A ce rythme, il faut craindre que le pire ne vienne surprendre un pays dont les fils refusent de se regarder courageusement dans les yeux afin d’enlever chacun la paille dans l’œil de l’autre.

 

C’est ici que le dialogue revêt toute son importance. Car, les obstacles et les incompréhensions qui se multiplient au fil des jours ont pris une telle ampleur que le seul cadre institutionnel se révèle inadapté pour s’attaquer à la complexité de la crise.

La Majorité et l’Opposition se doivent de libérer le pays toutes affaires cessantes.

 

Dépassement

 

Il nous apparaît judicieux de revenir à l’appel lancé en son temps par Edem Kodjo à la classe politique congolaise. A cette dernière, il a dit : « Allons rapidement atour d’une table en vue d’identifier les différents problèmes et de leur proposer des solutions ».

 

Par les urgences, il avait suggéré d’écouter les explications techniques de la Ceni, concernant ce qui peut être fait et en combien de temps. Tout naturellement, il ne devait pas s’agir de suivre la centrale électorale comme des moutons. L’on devait contre expertiser le diagnostic de la Ceni par celui d’experts internationaux.

 

C’est très simple comme schéma. Mais, il est malheureux de constater que la classe politique congolaise se révèle incapable de commencer par le plus simple. A savoir se mettre à table autour de la Ceni, avant d’ouvrir le moindre débat.

 

En effet, le débat sur le processus électoral devait se faire autour des données techniques et non sur la base de procès d’intention.

 

Il est donc temps que la classe politique congolaise se ressaisisse et essaye de rattraper l’énorme temps perdu.

Autrement, tout le monde aura volontairement ou involontairement travaillé au dépassement des délais.

Par LP