Ni vainqueur, ni vaincu dans le prononcé de l’arrêt sur la requête introduite par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), il y a deux semaines passées. Au cours de son audience d’hier mardi 08 septembre 2015, la Cour constitutionnelle a déclaré la requête recevable partiellement et à moitié fondée.
En effet, la Cour constitutionnelle s’estime incompétente pour interpréter la loi de programmation fixant les modalités des nouvelles provinces, et compétente partiellement pour traduire la requête de la CENI sur le processus électoral, Elle e également constaté le caractère irréversible de ce processus. Sur ce, elle e ordonné à la CENI dévaluer le calendrier (tous les scrutins prévus dans le calendrier global. Par ailleurs, la cour a demandé au gouvernement de la République d’accélérer l’installation des bureaux des assemblées provinciales des nouvelles provinces et d’organiser, en outre, l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs avant les élections provinciales.
Vers une nomination des gouverneurs
La décision de la Cour constitutionnelle constitue sans doute un renvoi de la question à la case de départ. Face à l’incapacité logistique de la CENI et la galère du Gouvernement, il appartient à la classe politique de trouver le fil d’Ariane pour sortir du labyrinthe. Si les gardiens de la Constitution refusent aux députés provinciaux actuels le pouvoir d’élire les gouverneurs de nouvelles provinces, Ils n’accepteront pas néanmoins que ces nouvelles provinces restent sans dirigeants.
D’où, en croire certaines langues, la voie semble donc ouverte pour que le Vice-Premier Ministre en Charge de l’Intérieur et Sécurité propose eu président de la République des candidats gouverneurs à nommer. Mais pour y arriver, il faudra d’abord dégager un compromis politique au niveau de la classe politique afin que cette décision ne suscite des remous à travers le pays. Ça serait peut-être le second glissement après celui des provinces et des sénateurs de 2006.
Par Grâce Ngyke