La Fondation Bill Clinton pour la paix, une ONG de Kinshasa, a recensé deux mille cas de détentions arbitraires, six cents cas d’arrestations arbitraires et cinq cents cas d’emprisonnements illégaux dans les prisons de Makala, Matete et à la prison militaire de Ndolo dans la capitale de la RDC. Elle a annoncé ces chiffres mardi 20 octobre au cours d’un point de presse organisé avec d’autres organisations de défense des droits de l’homme.
Parmi les victimes de ces détentions arbitraires, la Fondation Bill Clinton pour la paix évoque notamment le cas des bénéficiaires de la loi d’amnistie.
Certains parmi eux ont recouvré la liberté alors que d’autres continuent de croupir en prison sans raison valable, fait savoir cette ONG de défense des droits de l’homme.
La loi sur l’amnistie a été promulguée par le chef de l’Etat en février 2014. Elle couvre les faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques commis entre le 1er janvier 2006 et le 20 décembre 2013.
Emmanuel Adu Cole, président de la Fondation Bill Clinton pour la paix :
«Nous avons constaté qu’il y a trop d’abus des droits de l’homme en RDC, particulièrement à Kinshasa. Nous avons relevé 2 000 cas de détentions et emprisonnements arbitraires en prison de Ndolo et prison de Makala. Chaque fois que nous parlons, nous ne voyons pas d’action. Les arrestations arbitraires, les détentions arbitraires et emprisonnements illégaux continuent. Et il est temps pour qu’on y mette fin.»
Emmanuel Adu Cole attire l’attention des tous les Congolais, « surtout le président de la République qui est le garant de la constitution », pour qu’ils contribuent à l’amélioration de la situation des droits de l’homme.