La gestion de la MIBA fait polémique à Mbuji-Mayi

Vendredi 22 janvier 2016 - 12:55

La ligue des amis de la MIBA demande au chef de l’Etat de mettre fin au régime d’intérim à la Minière de Bakwanga et de désigner un président du conseil d’administration connaissant bien cette entreprise. Cette prise de position a été donnée le samedi 16 janvier dernier par le président de cette structure, au cours d’un point de presse animé à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental.

 

Alidor Numbi, qui s’exprimait à la fois comme élu du Kasaï Oriental et comme initiateur de la Ligue des Amis de la MIBA, justifie sa position par la confusion entretenue à cette entreprise commerciale. L’homme ne comprend pas comment le conseil d’administration, qui a applaudi le rapport de gestion du Directeur General ai Mbaya Tshiakanyi, a décidé de le démettre.

 

Alidor Numbi s’indigne de ce que le même conseil d’Administration, après avoir confié l’intérim à d’autres administrateurs non originaire de la province, les limoge pour désigner d’autres administrateurs en moins d’une semaine. Pour l’élu de Katanda, cette situation plonge les agents de cette entreprise commerciale dans le désespoir. Il a fustigé le désordre savamment orchestré par le cabinet de l’actuel PCA, mécontent du fait qu’on a légèrement revu à la hausse le traitement des agents MIBA.

 

L’intervention du Chef de l’Etat sollicitée

Selon lui, une guerre de tranchées oppose ceux qui soutiennent la “ mafia locale “ à ceux qui travaillent pour le redressement de la MIBA. C’est pourquoi il en appelle à l’arbitrage du numéro un congolais.

Alidor Numbi demande à Joseph Kabila de nommer un autre PCA qui cannait la MIBA et non celui qui habite à l’étranger.

 

Abordé par la presse locale, Numbi juge très mal l’éviction de Mbaya Tshiakanyi. Pour lui, sa présence au sein du comité de gestion de la MIBA avait suscité une lueur de l’espoir.

On se rappellera que le chef de l’Etat avait en son temps remis le chèque de dix millions de dollars américain.

Mais cette somme d’argent avait été consommée sans que les engins nécessaires aux travaux ne fussent acquis. Le contrat d’amodiation et d’épart avec le groupe chinois n’a vécu qu’un jour. Pourtant la MIBA à au Kasaï Central dispose de réserves minières d’or, de nickel et de chrome.

 

Par Patrice KABEMBA SHAMBUYI