(Monusco Presse)Les membres de l’opposition politique congolaise, réunis au sein des forces politiques et sociales, menacent de retirer leurs membres du bureau de la CENI. Ils l’ont dit dans une déclaration signée le mercredi 4 mai dernier.
Ils rejettent, sans équivoque, le calendrier dés élections municipales, urbaines et locales publié le 26 mai dernier, par le Président de la centrale électorale et exigent l’élaboration d’un calendrier issu d’un consensus politique entre les forces politiques et sociales.
Ci-dessous, l’intégralité de leur déclaration. Déclaration des Forces politiques et sociales de la République démocratique du Congo Nous, Forces Politiques et Sociales de la République Démocratique du Congo réunies ce mercredi 4 juin 2014 à Kinshasa, avons examiné la situation politique de l’heure en rapport avec la publication du
calendrier électoral par la CENI et le dernier communiqué officiel de Monsieur Joseph Kabila lu par Monsieur Lambert Mende.
1. S’agissant du calendrier électoral :
• Réaffirmons notre position commune par laquelle nous avons rejeté sans équivoque, le calendrier électoral publié par la CENI ;
• Exigeons le parachèvement du cycle électoral 2011-2016 par la tenue des élections provinciales après la présidentielle et les législatives de triste mémoire ;
• Exigeons aussi l’élaboration d’un calendrier électoral issu d’un consensus politique entre les forces politiques et sociales, rejetant ainsi l’unilatéralisme de KABILA.
2. S’agissant du communiqué de Kabila lu par Mende :
• Contestons que ce communiqué constitue une menace et une sorte d’intimidation anachronique
et stérile contre les acteurs des forces politiques et sociales et de notre peuple afin de chercher à réduire tout le monde au silence et à l’immobilisme ;
• Marquons notre indignation sur les propos irresponsables et dangereux de Monsieur Kabila traitant nos compatriotes de la diaspora de terroristes ;
• Rappelons que la Constitution de la République garantit les libertés d’association, de manifestation et des réunions qui ne peuvent connaître des restrictions qu’en vertu de la loi.
Rappelons aussi que :
a. L’accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région des Grands Lacs du 24 février 2013 exige aux pays signataires dont la RD. Congo dans la mise en oeuvre de bonne foi des engagements et ;
b. La Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 28 mars 2013 point 14.b demande au Représentant Spécial et à l’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU de promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties présentes congolaises en vue de favoriser la réconciliation et encourager l’organisation des élections provinciales et locales crédibles et transparentes.
c. Encourageons la Communauté Internationale à poursuivre le contact avec les acteurs politiques et de la société civile en vue de la tenue d’un vrai dialogue sans exclusive pour un consensus politique et électoral ; ce qui rentre en ligne droite de la Résolution sus-visée ;
Nous nous réservons enfin le droit d’user de nos prérogatives constitutionnelles et légales pour :
1. Retirer nos délégués siégeant au Bureau de la CENI ;
2. Traduire Monsieur l’Abbé Malumalu en justice pour atteinte aux droits garantis aux particuliers et violation des lois de la République.
3. Mobiliser notre peuple afin de se prendre en charge conformément à l’article 64 de notre Constitution.
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