Selon les résultats des sondages présentés par le PNUD
Selon les résultats dedeux sondages présentés mercredi 10 juin par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo présente un tableau mitigé.
La présentation de ces résultats a eu lieu à la « Maison de France » à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa, au cours d’une séance d’information sur le Projet Polling relatif à la « Collecte des données sur la consolidation de la paix et la reconstruction en RDC ».
A cette occasion, le PNUD a démontré, dans le Sondage 1 de mars 2015, qu’après la défaite du mouvement rebelle M23 à la fin de 2013, le sentiment de sécurité de la population vivant à l’Est s’est considérablement amélioré dans la région du « Petit Nord » à l’Est du pays où des guerres successives ont sévi, précisément dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyragongo.
En décembre 2014, la majorité des résidents dans ces mêmes territoires du Nord-Kivu ont rapporté une amélioration en matière de sécurité par rapport à l’année précédente. Cette amélioration a aussi été signalée dans la ville de Goma, tandis qu’à Bukavu, dans le Sud-Kivu, et à Bunia, en Province Orientale, quelques habitants ont déclaré qu’ils sont moins en sécurité par rapport à un an auparavant.
L’insécurité reste élevée dans les zones urbaines, si bien que marcher seul la nuit demeure l’une des activités perçues comme les moins sûres.
Le Sondage 1 indique aussi que la criminalité diminue à Bukavu, mais le taux de violences sexuelles n’a pas changé.
A la lumière du Sondage 2 de juin 2015, l’offensive des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) lancées en février 2015 est largement connue, surtout dans le Nord-Kivu où plus de la moitié des personnes enquêtées sont au courant de cette offensive. Néanmoins, l’information sur cette offensive est moins connue en Ituri, en Province Orientale.
A Goma, Nyragongo et Masisi, environ un tiers seulement des personnes enquêtées ayant entendu parler de cette offensive la juge favorablement.
Dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, et à Kabare, dans le Sud-Kivu, près d’une personne sur 2 se sent moins en sécurité aujourd’hui qu’il y a un an.
Le 2ème sondage a également enquêté sur les « maladies et blessures comme causes d’exclusion ». Les résultats montrent que la majorité est prête à recevoir une femme victime de violence sexuelle.
Toutefois, ces dispositions sont moins fréquentes lorsque les violences sexuelles ont occasionné la naissance d’un enfant et/ou la transmission d’une maladie, ou encore des blessures.
Par Marcel Tshishiku