Ayant pour objectif de servir de vitrine aux écrivains et aux jeunes écrivains congolais, la semaine de l’écrivain congolais demeure une demande dont on attend la suite du ministère de la Culture et des Arts. C’est ce qu’a indiqué à la presse M. Richard Ali, Coordonnateur l’Association des Jeunes écrivains du Congo (AJECO).
Dans notre cette récente rencontre, ce jeune écrivain s’est dit déterminé à pousser pour que ce projet se matérialise dans une ville de Kinshasa où des rendez-vous littéraires font défaut, en dépit du côté prolifique dans la production.
Pouvez-vous présenter votre association aux lecteurs ?
L’Ajeco est une Asbl qui évolue dans le secteur culturel plus précisément dans le secteur littéraire, et officiellement, la structure existe depuis 2011. Pour la petite histoire, l’Ajeco est partie d’un cercle littéraire qui existait au sein de l’Université protestante au Congo (UPC) au nom de Cercle des jeunes étudiants de l’UPC. Il faut le dire que ce cercle existe jusqu’à ce jour. Donc, c’est à partir de ce cercle qu’on a eu à créer l’Ajeco et qui réunit pas mal de jeunes de plusieurs horizons venant de Kinshasa et des provinces. Sur la liste, l’association compte une centaine de membres actifs répertoriés. Nous avons également des représentations provinciales.
La jeunesse congolaise est-elle prolifique en termes de production littéraire ?
Bien sûr que oui ! Mais c’est vrai qu’elle écrit beaucoup, c’est en termes de manuscrits ou de tapuscrits dans leurs machines Pour être confirmé comme auteur, il faut avoir publié dans une maison d’édition sérieuse. C’est cela d’ailleurs le problème qui a justifié la création de l’Ajeco, justement pour encadrer et accompagner les amis à trouver les bonnes maisons d’édition et pouvoir éditer leurs œuvres.
Comment définissez-vous un écrivain ?
Nous nous prenons écrivain dans le contexte de celui qui écrit dans le domaine purement littéraire. Celui qui se ferme dans sa chambre pour se concentrer à écrire 10 ou 20 papiers en manuscrit soit-il, il peut se dire écrivain. Mais après tout, c’est dans l’âme qu’on est écrivain. C’est tout un métier, pareil à celui d’artiste.
Une anthologie de la paix en souffrance, qu’en est-il ?
Nous avons lancé un appel aux textes de poème pour publier une anthologie contre la guerre dans l’Est, c’est une anthologie pour la paix. Nous avons reçu des poèmes venant de tous les coins du pays en version manuscrite qui existe jusqu’à ce jour. Bon, nous souffrons de financement, nous attendons, le jour où nous aurons ce financement, l’œuvre sera produite le moment venu.
Pour booster la littérature congolaise, vous avez proposé la semaine congolaise de l’écrivain, qu’en est-il ?
L’UECO et l’AJECO se sont réunies dans le cadre de la corporation des écrivains du Congo. C’était pour mettre en place un projet dénommé : « La semaine de l’écrivain congolais ». Et nous espérons avoir une suite favorable dans un avenir proche,. Sans doute, ce projet va booster le secteur littéraire dans notre pays. Nous attendons, à cet effet, la réponse du Ministère de la Culture et des Arts.
(Par Onassis Mutombo)