La Cour Suprême de Justice a décidé le 13 avril 2015 la surséance de l’audience dans l’affaire qui oppose le président de l’UNC, Vital Kamerhe, à la députée du PPRD Wivine Moleka.
Cet arrêt avant dire droit de la Haute Cour est consécutif à la requête en inconstitutionnalité déposée le vendredi dernier par les avocats de Vital Kamerhe devant la Cour Constitutionnelle.
La cour constitutionnelle nouvellement installée a sur table un de ses premiers dossiers considérés par bien d’observateurs comme le premier test de crédibilité pour cette nouvelle haute juridiction du pays.
L’audience de ce procès contre Kamerhe prévue dans la salle de la Cour Suprême a été délocalisée aux services de documentation judiciaire situés à proximité du Tribunal de commerce, une salle trop petite avec moins de 50 places qui n’a pas pu contenir les militants, journalistes ,et les autres citoyens qui ont fait le déplacement pour assister à cette audience pourtant publique .
La raison officielle avancée pour cette délocalisation était la tenue dans cette salle de la haute cour le même jour de l’Assemblée générale du conseil supérieur de la magistrature
Les avocats-conseils du président de l’UNC ont contesté cette délocalisation dont l’ordonnance n’a pas été signifiée au prévenu par avec une copie.
Cette exception soulevée par la défense a été rejetée par la haute cour.
Bien avant l’audience, des incidents ont été signalés sur la route menant de la Cour suprême vers la salle de documentation judiciaire.
Certains jeunes sportifs appelés communément «Pombas» se sont affronté avec les sympathisants de Vital Kamerhe devant la police.
Un de ces jeunes sportifs surnommé 002 a déclaré à la presse qu’ils étaient venus soutenir Wivine Moleka victime des propos calomnieux de la part du président de l’UNC.
Du côté de l’UNC, le président de l’Interfédéral du parti de Vital Kamerhe, Selemani, a déclaré qu’il est inadmissible que d’autres compatriotes jettent des pierres en blessant délibérément les sympathisants de Vital kamerhe qui sont venus à l’audience.
Le ministère public poursuit Vital Kamerhe en matière répressive pour dénonciation calomnieuse et imputable dommageable à l’endroit de Wivine Moleka, députée de la Majorité présidentielle.
Cette affaire a déjà traversé plusieurs juridictions avant d’atterrir finalement à la Cour Constitutionnelle.
ERIC WEMBA