L’Alliance des Bakongo conteste la démocratie pratiquée en RDC

Vendredi 3 juillet 2015 - 11:46

L’Alliance des Bakongo “ABAKO“, Parti représentatif du Peuple Kongo, récuse la démocratie pratiquée en République Démocratique du Congo. Cette affirmation a été faite mardi 30juin dernier à Kinshasa, à la permanence de ce parti politique situé sur rue Manifeste no 98 dans la commune de Bumbu, lors de la journée commémorative du 55ème anniversaire de l’indépendance. Selon l’ABAKO, la démocratie consiste à ouvrir les successions des pouvoirs ploutocratiques.

Faisant le rappel des faits, le président général de ce parti politique, Petelo Nsiamuini Disengomoka, a indiqué que l’ABAKO entend partager ensemble, les vrais espoirs d’avenir dans l’Etat souverain du Kongo Central, tout en donnant une chance aux enfants d’aller à l’école, assurer une économie prospère, assurer l’emploi, l’égalité sociale et le bien-être de la population, assurer une justice de plus en plus meilleure et bannir l’impunité, construire une société de paix et développer l’amour de la patrie.

Pour Petelo Nsiamuini, les Bakongo doivent se réorganiser en Etat souverain et prouver que l’homme peut vivre vraiment heureux sur cette terre, et doit en principe retrouver son code, être transformé et devenir différent de ce qu’il est devenu aujourd’hui, c’est-à-dire, être tel que Dieu l’a prédestiné. Raison par laquelle le président de cette structure, a lancé un appel indispensable à tous les fidèles serviteurs du Peuple Kongo regroupés au sein de l’Alliance des Bakongo, d’être déterminés pour vaincre d’abord la masse d’épreuves et des sacrifices (souffrances), qui doit précéder la libération totale et définitive du Peuple Kongo, et la restauration de sa souveraineté. “ Le Peuple Kongo a perdu ses repères en se liant aux saints inconnus, perdant toute sa dignité, son génie de créativité et d’invention, son indépendance, sa souveraineté et la maitrise de son territoire. Pour palier cette situation, il faut un gros effort, et le secret se trouve dans la spiritualité et la culture “, a-t-il dit.

Un pouvoir au détriment de la minorité

Selon l’ABAKO, la constitution de la RDC prévoit la séparation du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, mais en réalité « un seul groupe d’hommes dominants gravitent autour d’un dictateur qui renforce dangereusement son pouvoir personnel au détriment de l’intérêts général, un pouvoir législatif atrophié, un pouvoir judiciaire dénaturé, une presse muselée, tout le monde vit constamment dans la peur de l’unique, on parle Kongo Central comme d’un Etat qui se trouverait au centre de la RDC » et l’on pourrait se demander s’agit-il d’un Congo Central imaginaire, ou du vrai Kongo Central, Etat souverain appartenant au Peuple Kongo.

Pour le président de l’ABAKO, chaque doit simultanément retourner dans les terres de ses ancêtres, c’est-à-dire, l’ancêtre Lunda a légué le Katanga aux Katangais, l’ancêtre Kuba a légué le Kasaï aux Kassaïens, le Roi M’siri a légué le Kivu aux Kivusiens, le Roi Ekanga a légué l’Equateur aux Equatoriens, le Roi Boyoma a légué l’Etat de Boyoma aux Boyomais et l’ancêtre Ne-Kongo a légué le Kongo Central aux ne Kongo. Car il est reconnu universellement et divinement que chaque communauté doit avoir son propre territoire.

Au temps du déluge, dit-il, le monde est réparti de l’arche de Noé pour l’ancien monde. Mais présentement, la nouvelle restauration partira du l’arche Kongo symbolisée par l’Alliance des Bakongo, fait-il savoir.” En, clair, c’est le temps d’accomplissement des prophéties de Mfumu Kimbangu Diatungunua, qui est revenu parmi nous sous le nom de Kiamba Kiakuameso. C’est son temps d’être reconnu et d’être élevé ; le langage d’homme naturel ne peut dire la vérité révélée qu’il incarne: il était Kimbangu Diatungunua dans son cycle préparatoire, il est Kiamba Kiakuameso dans l’accomplissement, et il vivra à jamais. Kimbangu devenu Kiamba, vient installer au Kongo le pouvoir théocratique dont le monde s’inspirera; il reste peu de temps pour nous y préparer, hâtons-nous donc! “, a prévenu Petelo Nsiamuini Disengomoka.

A une question sur la position de l’ABAKO vis-à-vis du calendrier électoral et du dialogue national, le président de l’ABAKO répond que l’Abako est toujours non partants aux institutions du pays, étant donné leur disproportion vis-à-vis du peuple kongo.
Nous ne reconnaissons aucune institution, raison pour laquelle l’ABAKO n’a pas pris part aux concertations nationales. Par ailleurs, l’ABAKO ne reconnaît pas la Constitution de la RDC et les élections qui sont organisées par la CENI, ne sont jamais reconnues par ce parti “, a-t-il soutenu.

Parti d’avant-garde

Pour rappel, l’Alliance des Bakongo a été fondée depuis 1950 par feu Nzeza N’landu Edmond, comme une Association culturelle qui est devenue un parti politique pour rétablir l’ordre naturel des choses, l’honneur et la dignité de chaque Peuple de ce monde. C’est sous la houlette de ce parti que le tam-tam de l’indépendance résonna le 04janvier 1959, dirigé par le premier président de la RDC Joseph Kasa-Vubu. L’ABAKO a été ensuite revendiquée par MM. Bikebi Raymond et Dumbi Mbumba Maurice et relancée par Nzita Ndele Jean. Son siège social est situé présentement sur la 3ème Rue no 21, quartier Kimbangu 1 dans la commune de Kalamu.

Parti politique historique d’avant-garde, Légitime Libérateur du Kongo Central et des territoires annexes, l’ABAKO est dirigée depuis 2013 par M. Petelo Nsiamuini Disengomoka.

Par José Wakadila et Science Kinkobo