20 janvier 2015-20 janvier 2016, voilà maintenant une année que le président de SCODE, Jean Claude Muyambo est enfermé derrière les barreaux.
Arrêté et écroué à Kinshasa au mois de janvier 2015 après sa participation active aux manifestations de l’opposition contre le tripatouillage de la loi électorale, Muyambo a été aussitôt poursuivi pour stellionat.
Les ONG de droits de l’homme, les acteurs politiques de l’opposition et son entourage, considèrent son incarcération comme un acharnement politico-judicaire suite à ses prises de positions contre le troisième mandat du président Joseph Kabila.
Mis au courant de l’arrestation de Jean Claude Muyambo et d’autres prisonniers politiques, les présidents Barack Obama et François Hollande, Amnesty international, Human Rights Watch, avaient pris l’engagement de s’impliquer afin que l’ancien bâtonnier recouvre sa liberté.
Dans ce lot des pressions internationales, il faut ajouter l’Organisations des barreaux francophones, une structure installée à Bruxelles regroupant plus d’une centaine d’avocats et bâtonniers.
Cette organisation de renommée internationale avait adressé une lettre au président Joseph Kabila pour exiger la libération de son confrère.
A la Cour suprême de justice, son procès est loin de connaitre son épilogue.
Lors de l’audience de lundi 18 janvier 2016, la haute cour a de nouveau renvoyé l’affaire à la fin du mois prochain.
Pour cause : le procureur général du parquet de Lubumbashi que l’huissier de justice avait du mal à atteindre, a finalement adressé un memo à la Cour.
Ainsi pour permettre aux avocats de Muyambo de prendre connaissance de ce document, cette juridiction a décidé de renvoyer l’affaire au 26 février 2016.
« Nous allons nous occuper de ce memo, a lâché un des avocats de Muyambo à l’issue de l’audience »
Depuis fin 2015, les avocats de Muyambo ont pointé le Procureur général de Lubumbashi.
A les en croire, ce dernier serait le cerveau moteur de l’arrestation du Président National de la Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement (SCODE).
Et maintenant que le Procureur de Lubumbashi a répondu, les avocats de Muyambo se préparent à une contre-offensive à la prochaine audience.
Pour rappel, ancien membre de la majorité, Jean Claude Muyambo est le premier poids lourd de la Majorité à s’opposer ouvertement au troisieme mandat de Joseph Kabila.
ERIC WEMBA