L’ARMÉE OUGANDAISE OCCUPE DOVO À MAMBASSA

Jeudi 11 juin 2015 - 04:33

Les UPDF ont détruit dix maisons d’habitation à l’intérieur du territoire congolais.L’armée ougandaise les UPDF, ont à nouveau franchi la frontière congolaise hier dans la Province Orientale, territoire de Mambassa dans le petit hameau de Dovo, proche de la frontière ougandaise. C’est avec chars et blindés qu’une colonne de soldats des UPDF et des policiers appartenant au pays de Museveni ont fait irruption dans Dovo qu’ils ont occupé.

Ils se sont, ensuite mis à détruire dix maisons nouvellement construites dans ce petit village frontalier. Ils y ont installé leurs pénates avec armes et bagages. Les Ougandais ont fait savoir que Dovo fait partie de la zone neutre. A ce titre, ils n’ont pas le droit d’y construire des maisons d’habitation comme ces logis qu’ils ont détruits car érigés là où il ne faut pas.
Du côté de la RDC, on met la main au feu que ce hameau frontalier est bien au-delà de la zone neutre, donc à l’intérieur du territoire congolais. Les Ougandais ont donc violé une nouvelle fois le sol congolais. Même en réfléchissant par l’absurde que Dovo est situé en zone neutre et que les villageois congolais y ont construit les dix maisons en question, les Ougandais ne pouvaient entrer avec des chars et des blindés, détruire les habitations et occuper militairement la zone qu’ils qualifient eux-mêmes de neutre.
Le droit international est clair là-dessus. La zone neutre est neutre, c’est-à-dire ne peut faire l’objet d’une présence militaire des deux pays frontaliers. Elle est sous l’autorité de deux Etats. Les litiges y afférents sont réglés par la voie diplomatique.

UNE ZONE NEUTRE ENTRE LES DEUX PAYS
O,r l’Ouganda est entré en force dans la soi-disant zone neutre. Il l’a occupée après avoir méchamment détruit les dix maisons des Congolais. Même dans ce cas-là, l’Ouganda a toujours tort et doit être condamné. Car il a occupé militairement - avec chars, blindés et troupes - une zone reconnue « neutre » entre les deux pays remettant ainsi en question cette qualité de neutralité.
C’est encore une violation grave du droit international dans de chef des Ougandais qui, à ce titre, n’en sont pas à leur premier coup. Ni d’ailleurs le dernier. En détruisant les dix maisons pour ne laisser aucune trace, les UPDF ont fait disparaître la preuve dont Kampala avait pourtant besoin pour montrer que les Congolais ont érigé des habitations dans la zone neutre. Il n’y a plus de preuve. Mais ont-ils besoin de preuve ? Laquelle ? La vérité, ils la connaissent trop bien : c’est que le hameau de Dovo est bel et bien loin à l’intérieur de la RDC.
Retenons que depuis 1997, les UPDF ont plusieurs fois traversé la frontière commune pour occuper une partie de la RDC. A chaque fois, Kampala a toujours nié les faits alors qu’ils sont inattaquables.

LA GUERRE DE SIX JOURS A KISANGANI ENTRE LES UPDF ET L’APR Même quand on voit les UPDF faire des démonstrations de force au vu et au su de tous, l’Ouganda a toujours remis en cause ces évidences. Le plus renversant, c’est lors de la guerre dite de " 6 jours " à Kisangani entre les troupes rwandaises et ougandaises en 2000.
Les deux armées se sont battues à mort au tank et au canon lourd. Ils ont tout détruit dans la ville-martyr de Kisangani. Au plus fort de cette guerre de 6 jours, Museveni Kaguta continuait à affirmer, toute honte bue, qu’il n’avait pas un seul soldat sur le territoire congolais.
De gros mensonges ridicules comme il est en train d’en déployer à ce jour. Heureusement que la RDC a assigné ces deux pays agresseurs devant la justice internationale, à la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye. Ici, le droit a parlé.
L’Ouganda est lourdement condamné, le Rwanda ne reconnaissant pas l’autorité de la CIJ. C’est l’Arrêt de la Cour qui contraint Kampala à un dédommagement conséquent de la RDC en milliards Usd. Le montant doit être négocié à l’amiable par les deux Etats.
A Kisangani, des milliers de victimes de cette guerre de six jours attendant toujours des indemnisations de l’Ouganda conformément à l’Arrêt de la Cour. Celles-ci ne sont jamais tombées. Et pour cause. Kaguta Museveni va de ruse en ruses pour contourner ce payement autour de 6 milliards Usd. KANDOLO M.

 

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