L’ASOD de Jean-Félix Tshobo juge inopportun un Dialogue vers une Transition

Mardi 19 mai 2015 - 08:57

L’actualité politique relative au Dialogue ne cesse d’être commentée dans un sens comme dans l’autre. Le Président National de l’ASOD, Jean-Félix Tshobo n’est pas resté dans son mutisme. Il a, au cours d’un entretien à C-NEWS, donné son coup de gueule par rapport au Dialogue.
Jean-Félix Tshobo pense qu’en politique, le Dialogue doit être permanent, en exemple le contact avec la CENI pour examiner la contre proposition de l’Opposition sur le calendrier global. Il précise que le Dialogue ne doit pas obligatoirement se faire dans un cadre formel comme le veut soudainement le pouvoir.
« Il est vrai que pendant un certain moment, afin de résoudre la crise d’illégitimité, nous avons réclamé le Dialogue en nous appuyant sur l’Accord-cadre d’Addis- Abeba dans sa résolution 2098. Malheureusement, le pouvoir ne voulait pas l’entendre de cette oreille. Aujourd’hui, subitement ce même pouvoir, à presqu’une année de la fin du mandat de Joseph Kabila, tient absolument à avoir ce Dialogue?», s’est-il interrogé. Le Président de l’ASOD s’interroge aussi sur le contenu de ce Dialogue? Si l’on s’accorde comme termes de référence uniquement l’organisation des élections et la révision du calendrier global électoral de la CENI, on pourrait revoir notre position. Il s’inscrit en faux contre tout Dialogue devant aboutir à un partage équitable du pouvoir ou au repositionnement des certains ou encore à une nouvelle transition infinie. Ayant pris part aux concertations nationales dont la quasi-totalité des résolutions tarde toujours à être d’application, le Patron de l’ASOD reste sceptique sur la bonne foi de la Majorité pour matérialiser la parole donnée. Sur la même lancée, Jean- Félix Tshobo s’interroge: Pourquoi le Chef de l’Etat a choisi comme émissaire le Patron d’un service public en l’occurrence l’ANR pour mener des tractations hautement politiques en lieu et place des politiques à l’instar d’Aubin Minaku, Secrétaire Général de sa majorité présidentielle? Selon lui, un service public ne peut être utilisé au profit d’une famille politique mais plutôt pour l’ensemble de la population rd-congolaise. Par ailleurs, Jean-Félix Tshobo ne s’est pas empêché de commenter le putsch manqué la semaine dernière au Burundi. «J’ose croire que le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, après le coup d’Etat raté contre lui, comprendra le langage de la rue et évitera de se représenter une 3eme fois à ce maudit 3eme mandat afin de respecter la constitution. En effet, il ne faudrait pas que son attitude crée un précédant dans la région, ici je pense au Ruanda, à la RD Congo et au Congo Brazzaville ».
DÉO KOKOLO