Le 16 février : L’Opposition appelle à une journée ville morte

Vendredi 12 février 2016 - 12:19

L’Opposition considérait la date du 10 février 2016 comme la ligne rouge que le Pouvoir et la Ceni ne devaient pas dépasser pour la publication du calendrier des prochaines élections présidentielle et législatives prévues cette année. La ligne rouge franchie, les ténors de l’Opposition ont décidé, hier jeudi, de mettre en branle les actions de annoncées dans leur canevas. Le premier test est prévu pour ce 16 février, date commémorative des massacres des chrétiens en 1992 qui exigeant la réouverture des travaux de la Conférence nationale souveraine. La journée est décrétée ville morte à l’appel de l’ensemble des plateformes de l’Opposition : la Dynamique de l’Opposition, le G7, le Front anti-dialogue et les organisations de la Société civile proches de l’Opposition.

“Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée dans notre pays et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer la constitution. Pour cette journée, chacun de nous est appelé à rester à a maison et à lancer un sérieux avertissement à ceux qui sont tenter de violer la constitution, note le texte.

Pour l’Opposition, cette journée ville morte vise entre autres à dire non au glissement, non au 3ème mandat pour le président Joseph Kabila, non à la présidence à vie, oui à l’alternance, oui à la tenue des élections dans les délais prévus dans la constitution.

 

Ci-dessous rappel de l’Opposition.

 

L’appel de l’Opposition

Congolaises et Congolais,

Il y a 24 ans, le 16 février 1992, plus de 2 millions de femmes et d’hommes ont pris le courage de se lever, avec détermination, pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine, espoir pour l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit dans notre pays, la République Démocratique du Congo. Ils ont eu gain de cause. L’interdiction de la conférence nationale a été levée et ses travaux se sont poursuivis.

Il y a 10 ans, le 18 février 2006, la Constitution actuelle, qui consacre une démocratie pluraliste était promulguée. Cette Constitution adoptée par plus de 85% de la population e mis fin à la longue crise politique qu’a connue notre pays pendant plusieurs années.

 

Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer notre Constitution. Congolaises et Congolais.

 

Nous, Dynamique de l’opposition, G7, Front Anti Dialogue, organisations de la Société civile, lançons le présent appel pour que, tous, partout où nous nous trouvons, nous manifestions notre attachement à la Constitution de notre pays en observant une journée ville morte le 16 février 2016.

Une journée ville morte pour:

  1. honorer la mémoire de nos concitoyens, victimes de la barbarie du 16février1992;
  2. rappeler à Monsieur Joseph Kabila, en tant que Président de la République, qu’il est le garant de notre Constitution et qu’il est, de ce fait, tenu à la respecter et à la faire respecter par tous;
  3. dire non au glissement;
  4. dire non au troisième mandat;
  5. dire non à la présidence à vie;
  6. dire non à la violation de notre Constitution;
  7. dire oui à l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels;
  8. dire oui à l’alternance politique;
  9. dénoncer les atteintes aux libertés fondamentales de notre peuple qui lui sont garanties par notre Constitution.

 

Pour cette journée, chacun de nous est appelé à se mobiliser pour lancer un sérieux avertissement à Monsieur Joseph Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de notre Constitution pour rester au pouvoir à vie.

A cet effet, nous sommes appelés  à rester à la maison, à ne pas aller au travail et à ne pas envoyer nos enfants à l’école.

La République Démocratique du Congo est notre patrimoine commun. Nous avons le devoir sacré de lutter, sans peur, pour que la démocratie, la paix, la sécurité et le développement s’y installent durablement.

 

YEBELA !....

Kinshasa, le 10 février 2016