Le député Sam Bokolombe plaide auprès du PGR pour la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala

Mardi 19 janvier 2016 - 12:08
Image

« Très affecté et préoccupé par le sort judiciaire de Fred Bauma et Yves Makwambala du mouvement citoyen Filimbi, j’ai demandé à rencontrer le Procureur général de la République », est la justification donnée par l’élu de Basankusu à sa démarche.

 

Fred Bauma de Lutte pour le changement (Lucha) et Yves arrêtés le 15 mars à l’issue d’une conférence de presse lors du lancement du mouvement Filimbi, ont déjà totalisé dix mois en prison. Ils sont jugés pour tentative d’atteinte à la vie du chef de l’Etat, et organisation de mouvements insurrectionnels afin de déstabiliser les institutions de la République démocratique du Congo.

 

Ce que les activistes ont toujours nié, affirmant vouloir plutôt obtenir que la Constitution de la RDC soit respectée dans ses dispositions sur les délais constitutionnels. Le président Joseph Kabila achève, en effet, son deuxième et dernier mandat suivant l’esprit et la lettre des dispositions de l’article 220 de la Constitution du 18 février 2006. Alors que l’Opposition l’invite à se prononcer sur son avenir politique, le chef de l’Etat garde un silence de marbre sur le sujet.

 

Ses partisans ne comprennent pas que « l’Opposition pousse le président Kabila à se soumettre à une disposition qui n’existe pas dans la Constitution». Les cadres de la MP estiment que «le mandat du chef de l’Etat court encore et il n’est pas obligé de se prononcer sur son avenir pour faire plaisir à ses adversaires».

 

Le Procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, toujours réservé, a ainsi accepté d’échanger avec un député de l’opposition, démontrant par la même occasion qu’il est resté au service de la nation et qu’il n’était pas partisan. «Il m’a spontanément accordé une audience ce lundi 18 janvier 2016, et pendant 45 minutes, dans son office, nous avons échangé sur cette affaire pas du tout reluisante pour [image de notre pays», a déclaré au Potentiel le professeur Sam Bokolombe Batuli. Le député UNC a posté sur son compte facebook

«L’organe de la loi qui a reconnu avoir été saisi par plusieurs organisations des droits de l’Homme quant à ce, a promis de s’y pencher sérieusement afin que ces deux jeunes citoyens recouvrent leur liberté». Ajoutant en passant : « Je lui ai fait lire la chanson reggae dédiée aux deux détenus exigeant leur libération ».

Le député national a un mandat national et non impératif. Rien d’étonnant donc que Sam Bokolombe prenne une telle initiative strictement individuelle au profit de deux jeunes activistes pro-démocratie, en même temps qu’il apporte sa contribution à une meilleure image de la RDC.

 

Par CK