Le G7 pour le départ de Joseph Kabila au 19 décembre

Lundi 22 février 2016 - 19:16

Le Groupe de 7 rejette le dialogue politique made in Kabila. En plus, il s’oppose à toute idée de transition. Pour Charles Mwando Nsimba, le porte-parole de cette plateforme politique de l’opposition, souscrire à l’idée des négociations directes ne veut pas dire participer au dialogue politique. Le dialogue politique est inopportun, dit-il. L’ancien vice-président de l’assemblée nationale est monté au créneau pour dénoncer la mauvaise interprétation de la déclaration politique de son groupe. Le G7 a noté une convergence de vues avec la communauté internationale sur le respect de la constitution et la tenue obligatoire des élections dans le délai constitutionnel. Il ne s’agit pas du retour à la mangeoire comme distillent certaines personnes mal intentionnées, explique Mwando. Aller dans ce sens là, c’est mal connaitre les personnalités qui composent le G7, ajoute le vieux routier.  Les négociations directes se démarquent de grandes messes où les applaudisseurs remplissent le forum. Il s’agit de négocier des points précis uniquement entre les responsables politiques de la majorité et ceux de l’opposition. Et donc, il n’est pas question de nous embarquer dans un quelconque forum voulu par M. Kabila avec ses acolytes. D’ailleurs, le dialogue, argumente-t-il, a une terminologie vague et consiste à réviser la constitution à travers un compromis politique. Des politiciens voudront certainement donner un nouveau mandat au président Kabila. Ce que le G7 n’admet pas. Au contraire, la plateforme de l’opposition proche de Moise Katumbi plaide pour un calendrier électoral respectant la constitution. Même lors des négociations directes, il ne sera jamais question d’évoquer un seul instant les élections hors délai constitutionnel. Mr Nanga peut  parler comme il veut de son calendrier électoral, mais, nous, on va lui opposer un calendrier respectant le délai constitutionnel, prévient Mwando. Au G7, on croit fermement qu’il  est possible d’organiser encore l’enrôlement des nouveaux majeurs et tenir la présidentielle dans le délai constitutionnel. De son côté, Christophe Lutundula a fait savoir que la vacance du pouvoir ne va pas profiter au président Kabila parce que la loi fondamentale ne sera jamais retouchée. Donc, si on arrive au 19 décembre, le vide du pouvoir sera constaté. Et en ce moment là, on ne peut pas évoquer les cas d’empêchement par décès ou maladie. Ces conditions excluent le président Kabila, affirme le juriste. Le meilleur exemple à suivre, selon lui, c’est faire comme le président haïtien qui a rendu le tablier.  D’autre part, le président de l’Arc, Olivier Kamitatu a décrié le fait que la majorité veut se cacher derrière les considérations techniques pour justifier le glissement. On veut la transparence jusqu’au dernier cas. Nous ne voulons plus qu’il ya ait des rallonges indéfinies, vocifère Kamitatu qui rappelle que tout doit se faire dans le délai constitutionnel. Le leadership du G7 appelle le président Kabila à écouter la voix de sagesse au risque de tomber dans le gouffre. Au soir du 19 décembre 2016, prévient le porte-parole de G7, toutes les fonctions officielles tombent. Il n’y aura pas de président de la république qui va rester en fonction. Alors comment on va gérer cette période là parce que le président Kabila ne pourra plus engager le pays, répète-t-il. Le schéma d’Haïti est envisagé. Faute d’entendre la raison, le peuple va trancher.