Le G7 s’oppose à toute transition après le 19 novembre 2016  

Mercredi 24 février 2016 - 11:27
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Il n’y a plus de confusion possible contrairement à ce qui est distillée malencontreusement dans l’opinion. La position du groupe de 7 (G7) est claire: « Toutes les questions de vacances au sommet de l‘Etat sont réglées par la Constitution. Conséquence : le G7 s’oppose à toute transition à la fin du mandat de l’actuel locataire du Palais de la nation ».

 

Cet éclairage a été apporté, le lundi 22 février, à la presse par le président en exercice du G7, Charles Mwando Nsimba, entouré d’autres leaders du groupe notamment, Olivier Kamitatu, Christophe Lutundula, José Endundo, Didier Molisho...

 

Pour le G7, après le 19 novembre, il s’agira d’un vide constitutionnel, voilà qui explique la pertinence d’une présidence intérimaire chargée d’organiser l’élection présidentielle dans un délai ne dépassant pas 120 jours. Un Scénario qui est encore évitable, prévient Christophe Lutundula. « Il y a une confusion créée et amplifiée par certains médias. Le G7 ne dit pas que nous allons aller fatalement vers ce scénario d’un président de la République intérimaire. II lance plutôt une alerte, parce que c’est inconcevable qu’on parle d’une transition alors qu’il y a une Constitution ».

 

De ce point de vue, après le 19 novembre, sera une période de vide creux, comme l’ont vécu les Haïtiens. « Et c’est le cas vers lequel on veut nous conduire. Prenons conscience de ce que là où le président de la République et ses partisans veulent nous amener, c’est le chaos », a prévenu Lutundula.

 

A la question de savoir, qu’est- ce qui va arriver après le 19 novembre 2016, s’il n’y a pas élection présidentielle, Charles Mwando répond : « Il faut savoir lire les signes du temps. Le message capté par le peuple congolais et sa réponse spontanée à l’appel du G7, de la Dynamique de l’Opposition, du Front citoyen et du Front anti-dialogue, le 16 février 2016, devrait servir de leçon... Dès lors que le peuple dit non, ça va aller crescendo à tous les niveaux. Vous pouvez être commandant d’une troupe et, à un certain moment, perdre le contrôle de la troupe!»

S’agissant de l’élection des gouverneurs de provinces programmée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le G7 estime que la Majorité présidentielle se perd dans des digressions. Le sujet principal auquel on s’écarte, c’est le calendrier électoral respectant le délai constitutionnel.

 

A ce sujet, Mwando Nsimba estime que le président de la Céni devient le bouclier de la MP. « Comment un technicien tant vanté comme lui, soit incapable de décrire les étapes qui constitueront les 16 mois à prendre pour refaire le fichier électoral ? C’est un technicien habillé en MP pour obtenir le glissement en âme et conscience. Cette façon de se comporter révèle une attitude peu digne pour un président de la Céni », regrette-t-il. De son côté, Olivier Kamitatu qualifie le schéma de Nangaa d’afff1julation. « Dans ce pays, on a eu à élaborer un fichier électoral en 7 mois avant le référendum organisé en 2006. Parler de 16 mois pour refaire le fichier électoral, c’est une affabulation parce qu’organiser les élections avec un fichier qui intègre les jeunes majeurs; c’est possible de le faire dans les délais », confirme-t-il.

 

Concernant la polémique soulevée sur les négociations directes proposées par le G7, après avoir rejeté le dialogue version Kabila, Charles Mwando explique: « Le dialogue de Kabila n ‘en était pas un. Dans la mesure où tout le monde, les tambourinaires ... sont conviés. Et qu’est-ce qu’on peut espérer si ce n’est des applaudissements à un schéma préétabli ».

 

Le G7 appelle ainsi au respect de la vérité, contrairement aux « propos mensongers» tenus par les acteurs du régime sur la réaction du G7 et des personnalités de ce groupe par rapport aux événements du 16 février 1992, a dénoncé Charles Mwando. Selon lui, la réaction du G7 au communiqué conjoint des organisations internationales n’appelle à aucune interprétation. Le G7 ne souscrit et ne souscrira.pas au dialogue version Kabila. S’agissant de la falsification de l’histoire du 16 février 1992 telle que racontée par un animateur sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise le 16 février 2016, Charles Mwando a recadré les choses pour dire qu’à l’époque de cette marche, il faisait déjà partie de l’Union sacrée de l’Opposition radicale (USOR).

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