Le retour du TP Mazembe perturbé à Lubumbashi

Lundi 2 novembre 2015 - 10:22

Vainqueur de la phase aller de la finale de la 19ème Ligue des champions de la CAF face à l’équipe algérienne d’USMA, le TP Mazembe est rentré dimanche à Lubumbashi. A la tête de la délégation, le président Moïse Katumbi Chapwe. Toutefois, la joie des supporters n’a pas été totale du fait d’un déploiement impressionnant des forces de l’ordre qui ont interdit l’accès de ces derniers à l’aéroport international de la Luano et ses environs. Ce traitement donne libre cours à plusieurs interprétations et interrogations.

 

Le TP Mazembe est à deux doigts de son cinquième sacre africain, Le club lushois a eu raison, samedi 31 octobre 2015 du club algérien d’USMA sur un score de deux buts à un (2-1). Le match comptait pour la finale aller de la dix-neuvième édition de la Ligue des champions de la CAF. Cette victoire obtenue de haute lutte à l’extérieur lui assure les arrières pour le match retour qui se jouera le dimanche novembre 2015 à Lubumbashi.

 

Jouant la finale sur son propre terrain et devant son public les Corbeaux partent favoris pour remportent cette dixième Ligue des champions de la CAF.

 

Des sources sur place à Wantanshi rapportent que les poulains de l’entraîneur Patrice Carteron ont regagné leur fief hier dimanche 1er novembre 2015. A leur tête : le président Moise Katumbi Chapwe. Un double retour triomphal. D’autant le président du TP Mazembe, absent de Lubumbashi depuis plusieurs mois, retrouvait les siens pour fêter cette victoire qui honore le pays sur l’échiquier continental et international.

 

Seulement voilà. Ce retour du TP Mazembe et de son président a été émaillé d’une note morose. Il s’agit, selon nos sources à Lubumbashi, du déploiement impressionnant des forces de l’ordre sur la ville. Les fans ont été interdits d’accéder à l’aéroport international de la Luano et ses environs.

 

La joie que l’on voulait générale pour tous les Katangais, en particulier, et tous les Congolais, en générai, a été estompée sinon diluée par cette attitude quasiment agressive des forces de l’ordre. A telle enseigne que d’aucuns se sont demandé ce qui pouvait bien justifier le ton bourru utilisé par les forces de l’ordre à l’encontre de la foule en liesse.

 

Ceci peut-il expliquer cela ? Ce serait peut-être le cas, soutiennent des observateurs qui tentent un rapprochement entre l’incident d’hier dimanche et e positionnement politique de Moise Katumbi Chapwe. Avant de s’envoler pour une tournée à l’étranger, le président du TP Mazembe avait démissionné de son poste de gouverneur du Katanga et pris ses libertés vis-à-vis de son ancien parti le PPRD.

 

Il est vrai que cette décision n’avait pas plus à beaucoup de ses anciens collègues qui avaient pris d’assaut les médias publics et privés pendant des semaines pour se déchaîner contre l’homme qui avait réussi à remettre sur rails une province du Katanga qui se mourrait du fait de l’absence d’un leadership en matière de bonne gouvernance. Cela n’a ressemblé à, la fin qu’à un chant de cygne.

 

De rapprochements à recoupements, malencontreux ou curieux, nos sources renseignent que les proches de l’ancien gouverneur du Katanga ont été visités. Il est fait état de l’attaque de la résidence du frère aîné de Moise Katumbi à Kasenga, où une université technologique moderne vient d’être construite pour rendre à hommage à un fils du coin, en l’occurrence l’ambassadeur Katumba Mwanke. N’ayant pas trouvé le propriétaire les agresseurs ont emporté quelques biens (ballons et vareuses de TP Mazembe) après avoir tué la sentinelle.

 

Alors qu’une enquête était annoncée pour tirer cette affaire au clair, une autre résidence d’un proche de Moise Katumbi venait d’être visitée par des hommes armés. Coïncidence ? Chasse à l’homme ? Difficile à dire pour l’instant.

 

La question est celle savoir les mobiles qui pourraient sous-tendre ce qui ressemble à une sorte de harcèlement ou d’attaques ciblées à l’endroit d’un citoyen qui n’a enfreint aucune loi ni heurté la Constitution. En revanche, tout Congolais, aux termes de la loi des lois, à droit égale protection de la part des pouvoirs publics.

 

Par LE POTENTIEL

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