Les afficheurs affiliés à la FEC plaident pour la protection de leur secteur

Mercredi 20 janvier 2016 - 20:18

Le danger qui guète le secteur de la publicité trouvera son épilogue, notamment avec l’adoption puis la promulgation des projets de lois.

 

Le comité professionnel des afficheurs de la Fédération des entreprises du Congo (CPA/FEC) est plus que jamais déterminé à protéger et à promouvoir le secteur de la publicité. C’est dans ce contexte qu’il a formulé aux uns et aux autres une série de recommandations pour ce faire. Le président national du comité professionnel des afficheurs de la FEC, Nzolantima, les a rendues publiques hier mardi 19 janvier.

 

C’était au cours d’une cérémonie d’échange de vœux organisée dans la salle de formation du patronat congolais situé, à Gombe. Ce, en présence du représentant de l’autorité urbaine et des membres de la FEC, dont le président national des petits commerces et PME, Dieudonné Kasembo.

 

ACCÉLÉRER L’ADOPTION DES PROJETS DE LOIS

Après avoir jugé de positif le bilan des activités réalisées en 2015, le président Nzolantima a souligné la nécessité absolue de protéger l’entreprenariat congolais, en général, et particulièrement, le secteur de la publicité, en danger.

 

Il sera question d’accélérer le processus d’adoption des projets de lois sur la promotion de l’entreprenariat national et sur la publicité. Question d’y prévoir des mesures en vue d’encourager et de protéger les Petites et moyennes entreprises (PMB) congolaises dans le cadre de la promotion d’une classe moyenne nationale prônée par le chef de l’Etat; modifier l’édit 004/2007 portant règlementation de l’implantation des panneaux publicitaires et affichage. Question d’y insérer d’abord les mesures conservatoires en faveur des PME du secteur de la publicité (en attendant l’adoption et la promulgation de la loi sur la publicité) puis fixer la durée de validité de l’autorisation d’implantation des panneaux publicitaires de six mois actuellement à cinq ans renouvelable, avec la signature de contrat de concession; faire participer les afficheurs à l’élaboration de l’arrêté portant création du plan cadastral publicitaire dans la ville de Kinshasa; réduire les taux des droits et taxes, et modifier les modalités de paiement actuellement semestrielles pour un règlement trimestriel ; clarifier les textes réglementaires relatifs à la procédure des pénalités encourues par les opérateurs économiques en cas d’infraction créer un comité d’arbitrage composé des représentants de l’administration urbaine et des opérateurs économiques du secteur, en cas de litige; définir les critères objectifs d’attribution des sites en concertation avec les opérateurs économiques du secteur; rappeler à L’ordre les agents de l’administration urbaine s’agissant des tracasseries et abus du pouvoir; respecter la procédure administrative exigée pour l’arrêt des travaux d’implantation et d’affichage, notamment avoir un ordre de mission ; libérer des espaces publicitaires tels que les façades des immeubles, les clôtures des chantiers de construction... Ceci, à l’instar de ce qui se fait partout ailleurs dans les grandes villes du monde.

 

CHAPEAU BAS POUR L’ENTREPRENARIAT

Dans le cadre de la défense des intérêts de ses membres, le CPA a mené, en 2015, plusieurs actions aux fins de faire face au climat d’insécurité qui s’est instauré, Sous le prisme du monde des affaires, une certaine fragilité et précarité touchent les afficheurs constitués majoritairement des entrepreneurs congolais qui ont réalisé des investissements importants sur fonds propres. Le métier de la publicité, comme l’a indiqué le président du comité professionnel des afficheurs, est véritablement en danger. Si rien n’est fait pour remédier à cette situation, c’est l’entreprenariat congolais tout entier qui est en danger.

Par Bienvenu IPAN