LES ENFANTS INTERPELLENT LES PARENTS À LES DÉCLARÉS DANS LE DÉLAI AU SERVICE DE L’ETAT CIVIL

Vendredi 8 avril 2016 - 05:16
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Loin d’être des simples bénéficiaires, les enfants veulent désormais être des acteurs actifs de leur cause. C’est ce qu’attestent les travaux qu’ils ont tenus 7 jours durant dans le cadre de l’atelier national sur le droit à l’identité et la nationalité par l’enregistrement à l’Etat civil.

Au cours de la séance de clôture de ce symposium lieu hier jeudi 7 avril au centre Lasalien à Kintambo, une série des recommandations ont été formulées à l’attention du gouvernement. Les enfants ont à l’occasion invité le gouvernement à décréter un moratoire d’au moins une année en vue de permettre le rattrapage des tous les enfants de plus de trois mois qui n’ont pas été enregistrés dans le délai.
25 enfants venus de la ville de Kinshasa, des provinces de Kasai- central, Kongo central et le Manièma ont pris part à cet atelier organisé conjointement par l’Unicef, le ministère de la femme, famille et enfant, le ministère de l’Intérieur et l’ambassade de Canada. L’objectif, explique Serge Winge, chargé du service Information et communication de l’Unicef, était de faire participer les enfants congolais dans la production des messages pour la promotion du droit à l’identité par l’enregistrement à la naissance.
Dans le but de voir chaque enfant retrouvé son droit à l’identité, ainsi être légalement protégé, les enfant réunis au sein de cet atelier ont recommandé au gouvernement de décréter un moratoire d’au moins une année pour rattraper les enfants non enregistrés, d’améliorer qualitativement et quantitativement le service de l’Etat civil, de sensibiliser les parents et l’ensemble de la population sur l’importance de la déclaration des enfants à l’Etat civil, ainsi que sur les conséquences négatives du non enregistrement afin de les amener à un changement de comportement.
L’enregistrement des enfants à l’Etat civil est une obligation légale qui s’impose à tout parent, précisent-ils d’entrer de jeu. Il permet à l’enfant d’avoir une identité, d’être officiellement membre d’une famille ou d’une communauté, de bénéficier des avantages sociaux et d’être protégé contre plusieurs formes d’abus et exploitations. Grace à cette déclaration l’officier de l’Etat civile remet au parent un acte de naissance qui est le seul document juridique qui procure une identité.
Ils ont par ailleurs fustigé le faible taux des enfants enregistrés en RDC, en dépit des plusieurs juridiques qui le préconisant, en l’occurrence le droit portant protection de l’enfant qui stipule dans son article 16 que tout enfant a droit de se faire enregistré à l’Etat civil dans les 90 jours qui suivent sa naissance.
Ils imputent cette situation à l’ignorance des parents sur la question de l’enregistrement de naissance. Ils préconisent ainsi une communication pour le changement de comportement en impliquant tous les acteurs sociaux.
" Si tous les parents pouvaient déclarer leurs enfants à l’Etat civil de la même manière qu’ils les inscrivent à l’école ou qu’ils cherchent à leur trouver à manger, cela permettrait d’accroitre à coup sûr le taux d’enregistrement des enfants ", font-ils remarqué.
Chef de division de la direction protection des enfants au ministère de la femme, famille et enfant, Gilbert Lusamba s’est félicité de la tenue de ces journées de réflexion entre les enfants, avant d’indiquer que le gouvernement est entrain de déployer les efforts afin de booster le taux d’enregistrement des enfants à la naissance.
Parlant au nom du ministre de l’intérieur et sécurité, Evariste Boshab, Baudouin Kasongo, directeur et chef de division à ce ministère, a précisé que l’enregistrement à l’Etat civil est une étape primordiale garantissant à l’enfant ses droits primordiaux. Avant de rassurer les enfants présents dans la salle, de l’application des recommandations préconisées. Orly-Darel NGIAMBUKULU