Les Fardc chassent le FRPI d’Aveba

Jeudi 4 juin 2015 - 05:53

Les miliciens de Cobra Matata ont repris la guerre sur tous les fronts en tournant le dos aux négociations avec le gouvernement pour leur reddition.

Des combats d’une rare violence ont eu lieu hier à Aveba, à 70 km de Bunia en Ituri entre les Fardc et les miliciens des Forces de résistance du du patriotique d’Ituri (FRPI) de Cobra Matata. Les affrontements ont duré toute la journée. En fin d’après-midi, des informations venues de la zone faisaient déjà état de la débandade de ces miliciens qui ont, enfin, été mis en déroute par les loyalistes.

On apprend que l’armée nationale a utilisé de gros moyens en adéquation avec ceux utilisés par les FRPI. C’est depuis quatre jours que ces miliciens ont repris du service et lancé des assauts sur plusieurs fronts à la fois. Ils avaient même attaqué un campement des Fardc, à quelque 10 km d’Aveba.
C’est ce qui aurait provoqué la colère du commandement qui a décidé de les chasser d’Aveba où ils avaient pris leurs quartiers. Dans ces attaques, les FRPI de Cobra Matata bénéficient du soutien opérationnel des Simba de Morgan Sadala qui, comme eux, contrôlent aussi une bonne partie de la contrée, surtout la forêt.
Ensemble, ils commettent des exactions contre les populations civiles. Ils pillent, violent, volent et lèvent l’impôt auprès des populations traumatisées qui n’ont aucun moyen de défense.
Il y a deux jours, ils ont mis à sac quelques villages reculés du secteur d’Aveba. Là, ils ont enlevé 17 personnes pour transporter leur butin de guerre vers la forêt dense, leur base-arrière.

NEGOCIATION AVEC LE GOUVERNEMENT
Pourtant, ce sont ces mêmes miliciens des FRPI qui, jusque la semaine dernière étaient en négociation avec le gouvernement pour leur reddition et l’intégration dans les Fardc. Ils exigeaient, pince-sans-rire, la nomination aux grades de colonels des Fardc de 15 de leurs chefs qui seraient intégrés avec 300 éléments rebelles FRPI dans l’armée nationale. A prendre ou à laisser.
La reconnaissance de ces grades de 15 colonels FRPI dans les Fardc devait se faire au cours d’une cérémonie officielle à Aveba avant toute reddition. Moins d’une semaine après, ces miliciens FRPI reprennent leurs activités criminelles, retournent au maquis et frappent sur tous les fronts avec l’appui de leurs complices des Simba.
Heureusement qu’ils n’ont pas été intégrés dans les Fardc comme leur commandement l’exigeait au gouvernement avant toute reddition. Que se serait-il passé dans l’affirmative avec 15 colonels FRPI dans l’armée nationale ?
Ce qui arrive à Aveba avec les FRPI doit servir de leçon aux Congolais. Lesquels devraient savoir que dans la plupart des cas un rebelle se convertit difficilement en un élément loyaliste.
L’armée ne doit pas être un dépotoir des rebelles. Comme on l’a connu avec toutes les rebellions pro-rwandaises intégrées dans l’armée nationale. Ces rebelles intégrés sont souvent la 6ème colonne de leurs anciens mentors étrangers.
Leur mission est d’affaiblir l’armée nationale. L’histoire récente des rébellions en Rd Congo montre combien nombre d’insusrgés ont du mal à enfiler la tenue de l’Armée régulière.
Leurs principaux chefs ont presque tous été intégrés dans les Fardc avec les grades soit de généraux ou de colonels. Ils ont tous repris le maquis à ce jour. Les Yakutumba, Raïa Mutomboki et Mukombozi, les Kalairi, etc. ont signé l’Accord de Goma de 2009 qui les intégraient dans les Fardc avec le grade de colonels. Ils sont toujours là où ils étaient avant la signature de l’Accord : dans le maquis.
Il y a aussi les rebelles du CNDP, intégrés dans les Fardc à la faveur de l’Accord de Goma en 2009. Ils ont créé le M23 en 2012. KANDOLO M.

 

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