Les péripéties d’une grogne sans fin : SONAS : qui ouvrira la boite de Pandore?

Lundi 9 juin 2014 - 11:13

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(La Référence Plus) Les jours s’écoulent et rien ne change à la Société nationale d’Assurances (SONAS) en dépit des cris d’alarme actionnés par un personnel impayé et exploité.

Coincée par ses agents, Carole Agito s’est fait entourer d’un bouclier policier vachement entretenu pour bloquer toute action syndicale. Brimades, gaz lacrymogènes, arrestations sont devenus le partage des agents et cadres qui tentent d’organiser la fronde contre leur comité de gestion.
En dépit de graves accusations de megestion portées sur la place publique, ni le Parquet général, ni le Bureau de l’Assemblée nationale, ni la Primature n’a interpelé la ‘tout-puissant’ ADG de la Sonas.
Infatigables, le Collectif des Cadres et Agents passe à l’étape de la présidence pour attirer l’attention du Chef de l‘Etat sur ce qu’il qualifie de génocide,
 
LETTRE OUVERTE
 
A Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat (Avec nos hommages les plus déférents)
 
Cette lettre est le cri d’alarme des Cadres et Agents de la SONAS mourant, presque abandonnés à eux - mêmes tout simplement parce que l’Administrateur Délégué a.i de la SONAS règne en maître absolu. Nous sollicitons, Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, votre concours en tant que Garant des Institutions étatiques enfin que l’ordre soit rétabli à la Société Nationale d’Assurances.
Face à cette situation, nous avons pris l’initiative d’écrire notre Mémorandum que nous avons déposé pour information à :
- La Primature ;
- Madame le Ministre du Portefeuille ;
- Monsieur le Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale ;
- Madame le Ministre de la Justice et Droits Humains ;
- Monsieur le Ministre de l’Intérieur ;
- Le Parlement (les deux Chambres) ;
- Le Procureur Général de la République ;
- Monsieur le Gouverneur de la Province ;
- Ville de Kinshasa ;
- Monsieur le Président de la Commission Nationale des Droits de l’homme ;
- L’inspection du Travail, etc.
Après avoir déposé notre mémorandum dans tous les cabinets précités, nous avons décidé d’organiser un sit-in devant notre Direction Générale et nous en avons informé le Gouverneur de la Ville de Kinshasa. Force est de constater que notre bâtiment du Siège social (Sonas) est assiégé par un arsenal des policiers jusqu’à ce jour, allant jusqu’à nous brutaliser par des coups de matraques et gaz lacrymogène au boulevard du 30 Juin. Les images de cette scène horrible sont plusieurs fois passées dans de différentes chaînes de télévision.
Le Collectif des Cadres et Agents de la SONAS se rappelle que dans un récent discours, le Premier Ministre a déclaré qu’on n’a plus besoin des mandataires folkloriques qui ne savent pas payer les salaires de leurs Agents Ce discours a suscité beaucoup d’espoir pour tous les congolais en général et pour les travailleurs de la SONAS en particulier. C’est ainsi que nous nous posons la question de savoir si la SONAS n’était pas concernée par cette déclaration.
En effet, le génocide social à la SONAS a été plusieurs fois dénoncé dans les médias avant que nous puissions nous - mêmes prendre les choses en mains comme le prouve notre mémorandum.
Nous pouvons citer à titre exemplatif, un élément paru dans le Journal “La Référence Plus” dans son édition du 12 mai 2014 sous le titre “Le génocide social à la SONAS se confirme” Nous vous confirmons la véracité de toutes les informations données dans cet article.
 
Le silence que le Gouvernement de la République a observé pendant tout ce temps nous inquiète au plus haut point. Les travailleurs de la SONAS sont- ils donc moins congolais que les autres pour ne pas mériter la protection du Gouvernement de la République Démocratique du Congo ? Aussi, l’Employeur qui est â la tête de la SONAS est- il plus congolais que tous les travailleurs de cette entreprise.
 
Le Gouvernement ignorerait- il que depuis cinq (5) ans la SONAS n’a pas de Comité de Gestion? La Société Nationale d’Assurances est dirigée par une seule personne, laquelle passe tout au plus trente (30) minutes au bureau par jour. Cette configuration n’a jamais existé dans une entreprise congolaise tout au long de l’histoire.
La politique sociale du gouvernement  de la République Démocratique du Congo est-elle donc discriminatoire ? Nous assistons quotidiennement à la mort de nos collègues, à la dislocation des foyers; avec des enfants qui ne peuvent plus aller à l’école, des familles entières déguerpies des maisons et nous en passons. L’Administrateur Délégué a.i, toute puissante, ne communique avec personne sauf un peu rarement qu’avec celles qui constituent sa ceinture de sécurité, nous regarde avec dédain et ne vient au bureau qu’à 16 00’ - 17 00’ quand nous quittons nos bureaux. Cet absentéisme au bureau est à la base d’énormes erreurs administratives monstrueuses. La SONAS lui a-t-elle été cédée par l’Etat congolais saris que les travailleurs ne soient au courant ? Autant de questions qui méritent une réponse du Gouvernement.
 
Par ailleurs, personne n’ignore la détermination avec laquelle le Gouvernement a initié la bancarisation pour la paie des fonctionnaires.
Cependant, cette pratique combien saluée par les congolaises et congolais, a été sabotée par l’AD a.i de la SONAS. En effet, avant la bancarisation, la plupart des Agences de la Sonas de l’intérieur du pays et de Kinshasa ‘payaient régulièrement le salaire. Avec fa bancarisation, l’Administrateur Délégué a.i leur a imposé d’envoyer l’argent du salaire dans un compte ouvert à Kinshasa.
 
Quand l’argent est versé dans ce compte, la Direction Financière le récupère pour le convertir en CDF sur le marché noir. Seulement après, l’AQ ai, pourra signer un OP (ordre de paiement) pour qu’enfin l’argent soit viré dans les comptes des travailleurs.
Cette opération prend plusieurs semaines puisque cet argent est d’abord utilisé pour d’autres priorités étant donné que le salaire, pour notre Employeur n’a jamais été un droit et par conséquent, il peut or ne pas le payer C’est ainsi que toutes les Agences accusent à ce jour plusieurs mois d’arriérés de salaires alors qu’elles envoient régulièrement l’argent destiné au payement du salaire de leurs Cadres et Agents.
 
Excellence, Monsieur le Chef de l’Etat, permettez-nous de préciser que tous les chiffres que nous donnons dans les documents et dans les médias sont tirés du BILAN ELABORE PAR LA SONAS et déposé officiellement au Ministère du Portefeuille ; ils sont donc disponibles à ce niveau – la !
Rien ne nous empêche de vous présenter sans trop de détails la production en dollars américains de toutes les branches confondues de l’exercice 2009 à .2013
(Cfr. Chiffres BILAN SONAS).

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