LIBÉRATION DES PRISONNIERS D’OPINION : LA NSCC DÉNONCE LA FAIBLE VOLONTÉ POLITIQUE

Lundi 22 août 2016 - 06:27
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La libération, vendredi 19 août, de quelques prisonniers d’opinion n’a pas satisfait la Nouvelle société civile congolaise (NSCC). Elle a dénoncé, au cours d’un point de presse qu’elle a organisé hier dimanche 21 août, " la faible volonté politique " tout en s’inquiétant du " caractère sélectif " desdites mesures de libération.

Selon le coordonnateur de la NSCC, Jonas Tshiombela, "cette faible volonté du Gouvernement d’amener le peuple congolais à la réelle discussion nationale, semble s’inscrire dans une stratégie planifiée en vue de retarder davantage le processus électoral en jouant sur l’usure du temps ".
La NSCC attire l’attention de l’opinion publique sur le caractère provisoire de ces mesures qui, selon elle, ne rassurent personne, car à tout moment ces compatriotes peuvent être repris par la justice. La structure chère à Tshiombela note que sur la liste de 24 personnes rendue publique par le ministère de la Justice, seules 4 sont concernées par les mesures de libération provisoire à savoir : Freud Bauma (Lucha), Yves Makambwala (Filimbi), Christopher Ngoy (Société civile de la RDC) et Jean-Marie Kalonji (du Mouvement quatrième voie). Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise ne s’explique pas que sur les 7 médias fermés, deux seulement sont autorisés à fonctionner. Ce qui, aux yeux de Tshiombela, est "insuffisant".
Jonas Tshiombela a plaidé pour la libération du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo et de Diomi Ndongala, mais aussi dénoncé les tracasseries judiciaires contre certains acteurs politiques notamment Moïse Katumbi, les activistes du mouvement citoyen Filimbi (Floribert Anzuluni, Ben Kabamba), ces derniers "poussés à l’exil contre leur gré ". Pour les responsables de la NSCC, ce sont des faits qui, "si l’on n’y veille pas, risquent d’hypothéquer la tenue dudit dialogue voulu inclusif et amplifier la méfiance entre acteurs politiques. " Ils exhortent le Gouvernement à réexaminer ces mesures de libération provisoire en prenant les mesures définitives, ce, en abandonnant les poursuites à leur encontre et en décidant l’extinction de l’action engagée.
La NSCC dit ne soutenir qu’un dialogue qui respecte la Constitution et tienne compte de la Résolution 2277 et des préalables ci-haut évoqués en vue de décrisper "l’environnement sociopolitique extrêmement chargé et tendu." Didier KEBONGO