Le conseil de sécurité de l’Onu a rejeté en bloc la proposition de Kinshasa de réduire de moitié les effectifs de la Monusco au Congo-Kinshasa. Dans ce contexte préélectoral tendu où l’on soupçonne le président Kabila de se maintenir au pouvoir après avoir exercé ses deux mandats constitutionnels, le conseil de sécurité de l’Onu a refusé d’accéder à cette demande. Le conseil pense que la Monuso devra jouer un rôle important dans l’encadrement électoral. Elle doit strictement veiller aussi à sa mission de protéger les populations civiles. La résolution du conseil de sécurité est un signal fort que la communauté international adresse au régime Kabila. Cette fermeté se traduit même par le refus du conseil de sécurité de réduire même de 1700 les effectifs de la Monusco tel que demandé par le secrétaire général, Ban Ki Moon. Même si on semble laisser une brèche pour une discussion entre les deux parties mais le rejet est patent. Le bras de fer est ainsi engagé entre Kinshasa et New York. Mais l’Onu sait que toute passivité en cas de morts liés aux troubles politiques au pays de Kabila sera catastrophique pour l’image des Nations Unies. C’est pourquoi l’organe décisionnel veut disposer de tous les moyens pour bien décider au moment opportun. A cela, il faut ajouter la situation instable dans l’Est du pays où les groupes armés nationaux et étrangers continuent à massacrer les paisibles citoyens. Partant de ces deux éléments, l’Onu ne voit pas comment diminuer le nombre de casques bleus de lors que la situation peut exploser à tout moment.