L’opposant Emery Okundji en danger de mort

Lundi 18 janvier 2016 - 21:53
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Le député de l’opposition, Emery Okundji risque pour sa vie s’il ose se rendre dans son fief électoral à Lubefu dans la nouvelle province du Sankuru. L’élu Fonus reçoit des menaces ouvertes de la part du nouveau commissaire spécial de cette province. Le nouveau patron de la province en veut à l’opposant. Partout où il passe, Berthold Ulungu Ekunda cherche à le descendre ou mieux à intoxiquer la population pour qu’elle se retourne contre son élu. Des preuves sont légion. Lors d’un meeting à Tshumbe, Ulungu Ekanga ne s’est pas empêché de dire à haute voix que si le président de la république ne fait rien pour Lubefu, c’est parce que la population a élu un opposant. Comme si cela ne suffisait pas, lui-même s’est permis de confirmer sans preuve au cours d’une réunion de sécurité le 14 janvier dernier au centre diocésain de Tshumbe que c’est le député Emery Okundji qui est à la base des troubles et violences à Lubefu. Furieux, il l’a même appelé le vendredi 15 janvier aux environs de 19h00. Son appel de 14 minutes n’était que des menaces sur base des allégations mensongères. ‘‘J’ai reçu un appel téléphonique de 14 minutes du commissaire spécial de la nouvelle province du Sankuru, Monsieur Ulungu Ekunda Berthold, m’imputant l’organisation des groupes des jeunes en vue de lui jeter des pierres lors de sa visite du 13 au 14 janvier 2016 à Lubefu d’une part et surtout d’être à la base de tout ce qui créée désordres, parfois mort d’hommes d’autre part’’, a dénoncé Okundji. Cet appel pour l’homme fort du Sankuru constitue un dernier avertissement et une mise en garde contre Emery Okundji. Le commissaire spécial Ulungu a prévenu qu’il dispose de toutes les capacités de le nuire. ‘‘Il se dit capable de déverser militaires et policiers à Lubefu pour en découdre avec moi’’, s’est insurgé l’opposant. Vérification faite. Il s’agit d’un coup monté pour déstabiliser le cadre Fonus. La Convention des congolais unis n’a jamais digéré la défaite subie par son candidat à Lubefu lors des élections législatives de 2011. Devant cette grave situation qui menace dangereusement la paix et la concorde déjà fragile au Sankuru, le député Emery Okundji a  tiré la sonnette d’alarme informant la communauté tant nationale qu’internationale sur tout ce qui peut lui arriver s’il mettait ses pieds dans son fief électoral. Courageux, Okundji n’accepte pas de se faire marcher dessus. Il a annoncé sa descente dans les prochains jours à Lubefu. Il se laisse entre les mains de son bourreau. Libre à lui de mettre s’il veut ses menaces à exécution. Pour le cadre Fonus, il ne sera jamais question d’abandonner ses électeurs pour des simples intimidations. ‘‘Je suis un élu et je ne peux pas craindre ce genre des menaces’’, a rappelé Okundji. En outre, il a rejeté en bloc ces accusations fantaisistes. ‘‘J’ai totalement rejeté ces accusations calomnieuses contraires à l’éthique parlementaire tout en lui confirmant que dans un bref délai, je serai dans mon fief électoral, a-t-il annoncé. Si Okundji a porté ses faits à la connaissance du public, c’est parce qu’il considère que de tels excès de la part d’un commissaire spécial à l’endroit d’un député national en plein exercice de son mandat, sont non seulement inacceptables mais surtout infractionnels et dangereux pour la république. Déjà, le membre de la Dynamique de l’opposition a fait part de cette situation au président de l’assemblée nationale et à toutes les autres autorités compétentes. Emery Okundji se réserve le droit de porter plainte pour faire respecter ses droits et confondre ses détracteurs. Avant ce commissaire spécial issu de la CCU, l’autorité morale de son parti, Lambert Mende, ministre de la communication et médias avait accusé aussi le député Okundji des mêmes faits. Cela apparait aux yeux des habitants de Lubefu comme une sorte d’acharnement contre leur élu. Les mauvais perdants ont du mal à digérer leur défaite électorale, voilà pourquoi ils montent des stratégies maléfiques pour descendre Emery Okundji, a déploré la société civile de Lubefu.