L’opposant radical, Martin Fayulu a été arrêté et amené vers une destination inconnue, indique son avocat, Me Kabengele Ilunga. Le président de l’Ecidé a été cueilli aux environs de 14h30 au siège de son parti sur l’avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasavubu, par un colonel de l’armée congolaise. L’élu de la Lukunga était en réunion avec les membres du directoire de son parti pour préparer la journée ville morte annoncée par l’opposition le mardi 16 février. Un colonel Fardc est entré alors qu’on était en réunion et il lui a dit de se mettre débout, indique un témoin. L’opposant n’a pas voulu résister. Et puis, ils sont sortis. Les véhicules qui stationnaient en dehors de l’enclos, sont aussitôt repartis en trombe. Sa jeep a été aussi ramenée par les éléments de l’ordre, a indiqué Devos Kitoko, le Secrétaire général de l’Ecidé. La nouvelle s’est vite répandue. Dans les états-majors des partis politiques, c’est la colère et l’indignation. Le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe a dénoncé cette arrestation qu’il qualifie d’arbitraire et exiger la libération sans condition de Martin Fayulu. Depuis la France, le leader du Mpcr, Jean Claude Vuemba a condamné ces méthodes hitlériennes et demander au pouvoir de Kinshasa de le libérer rapidement. Des sources proches de l’Ecidé indiquent que le coordonnateur des Forces acquises au changement aurait été amené à la Demiap- la Direction militaire de détection anti-partie. Martin Fayulu a mené toute la semaine dernière une campagne de porte à porte dans plusieurs quartiers et communes de Kinshasa appelant la population à ne pas sortir le mardi 16 février de leur maison pour observer la ville morte. ‘‘La ville morte est un signe de protestation contre un troisième mandat du président Kabila et de toute violation de la constitution’’, avait-t-il dénoncé jeudi. Membre influent du Front citoyen et de la Dynamique de l’opposition, Martin Fayulu a bravé les menaces de mort et a largement sensibilisé les habitants du quartier Camp Luka avec son mégaphone en leur demandant de respecter le mot d’ordre.