Par ailleurs, le ministre Yav Mulang positionne la RDC pour abriter le siège régional de la banque panafricaine.
Les lampions se sont éteints, le week-end dernier, sur les assises conjointes de la 51ème Assemblée Annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la 42ème Assemblée Annuelle du Fonds Africain de Développement (FAD). C’est une conférence de haut niveau sur l’avenir financier du continent avec tous les défis de l’émergence et de la croissance économique à maintenir, qui s’est tenue à Lusaka, en République de Zambie.
A en croire des sources concordantes, à la veille de la cérémonie d’ouverture officielle de ces assises, le Ministre RD-congolais des Finances, Henri Yav Mulang a échangé sur place avec le président de l’Institution financière continentale, le Dr. A. Adesina, sur des sujets touchant à la coopération bilatérale entre la RDC et la Banque africaine de développement (BAD). De cet entretien, il ressort qu’il avait porté essentiellement sur l’excellence de cette coopération bilatérale existant entre les deux partenaires.
Cependant, il est à noter que les deux interlocuteurs ont parlé, entre autres, du montant de 1,17 milliard USD qui constitue le portefeuille de l’Institution financière continentale en faveur de la RDC. Ce fonds disponibilisé, et à absorber, est destiné au financement des projets d’intérêt communautaire,plus particulièrement dans le domaine du transport, de l’éducation, de la santé, des infrastructures ainsi que d’autres services publics.
En gros, les deux interlocuteurs ont passé en revue l’état de ce portefeuille. Ils ont fait le point, à la lumière des actions subséquentes, sur des projets qui avancent et ont recadré ceux qui ont tendance à piétiner. Et il est indiqué que, globalement, une note de satisfaction a étémise en évidence sur les différentes opérations menées sur le terrain. Aussi, le président de la BAD a-t-il eu à inviter la RDC à augmenter le taux de décaissement que l’institution financière continentale juge de faible, parce que représentant à peine 28%.
UNE NOUVELLE DIRECTION DE LA BAD
A titre de rappel, la BAD s’est engagée dans la dynamique de création de nouvelles directions en Afrique centrale pour porter l’économie continentale. Dans ce cadre, elle compte installer, à titre illustratif, une Direction Générale pour l’Afrique Centrale. C’est sur ce point, et dans le cadre de la représentativité, que le Ministre RD-congolais des Finances Henri Yav Mulang a fait savoir que "la RDC est disposée, non seulement à servir de cadre à cette nouvelle direction mais aussi à offrir son expertise à travers des cadres compétents qui ont fait preuves dans ce domaine".
Parmi d’autres sujets abordés par les deux personnalités, il a été également question des ajustements budgétaires sollicités par un certain nombre de pays africains, dont la RDC. Ces pays font face actuellement à la crise financière provoquée par la détérioration des termes de l’échange pour leurs principaux produits d’exportation, notamment le cuivre et le pétrole. Cet étiage des prix a comme conséquence directe la diminution des recettes internes. En réponse, il est souligné que le Président de la BAD a rassuré le Ministre Yav Mulang que la requête de la RDC est sous examen.
Sur les travaux de ces Assemblées annuelles couplées, selon les mêmes sources, il est indiqué que le thème général des travaux de Lusaka était "Réaliser une transformation à fort impact à travers l’agenda des cinq hautes priorités, à savoir le développement des infrastructures, l’intégration économique régionale, le développement du secteur privé, la gouvernance et responsabilisation et qualification et technologies". Et ceci, en mettant un accent particulier sur le genre, les Etats fragiles, l’Agriculture et la Sécurité alimentaire.
Autour de ces thèmes gravitaient d’autres sous-thèmes liés à l’énergie, à l’accès à la nourriture, à l’industrialisation, à la qualité de vie des ménages, au changement climatique, à la gouvernance, etc. Interrogé par rapport à la sémantique de ces thèmes, le Ministre RD-congolais des Finances, Henri Yav Mulang a fait observer que "tous ces thèmes vont à la rencontre de la stratégie nationale idoine". AMBALU/Cp