Le gouvernement compte sur la participation des cadres des différents ministères engagés dans ce processus pour inverser les tendances de l’indice de développement humain à l’horizon 2025. C’est ainsi que le Vice- premier ministre chargé de l’Emploi et de la Prévoyance sociale est d’avis que la modernisation de la société passe par la formation à tous les niveaux.
« Cette formation constitue un signal fort de l’amélioration de la gouvernance du secteur de la protection sociale qui nécessite tout d’abord un personnel motivé et performant. Voilà pourquoi le renforcement des capacités a été retenu parmi les cinq piliers prioritaires de la protection sociale en République démocratique du Congo...».
Tels sont les mots du Vice-premier ministre chargé de l’Emploi, du Travail et de fa Prévoyance sociale, Willy Makiashi. Mots prononcés lors de l’ouverture de la session de formation sur la protection sociale à l’intention des chefs de divisions provinciaux du secrétariat général à la Prévoyance sociale, le lundi 6 juillet. Organisée en partenariat avec la Plateforme des organisations promotrices des mutuelles de santé du Congo (POMUCO), cette formation de quatre jours vise le .renforcement des capacités des acteurs engagés dans la recherche du socle social en vue d’une meilleure appropriation de la politique nationale de Prévoyance sociale par l’ensemble de la population congolaise.
« Je peux vous assurer que dans le cadre de la modernisation de la société, telle que prônée par le Chef de l’Etat, Joseph. Kabila, ce renforcement des capacités va se poursuivre non seulement par la formation des cadres du niveau central, prévue avant la fin de cette année, mais également par la mise en place d’une base de données informatisées dans le domaine de protection sociale à tous les niveaux », a t-il dit avant devant les participants et les partenaires de la RDC da le domaine social.
La réussite de l’élaboration des documents de politique et de stratégie nationale de protection sociale, a-t-il ajouté, implique le renforcement des capacités des cadres à tous les niveaux à travers l’organisation de telles sessions de formation. « Comme vous le savez, le gouvernement de la République démocratique du Congo a retenu l’élaboration des documents de politique et de stratégie nationale de protection sociale comme une des grandes priorités nationales dans sa lettre de mission 2015. Il s’agit d’améliorer la gouvernance du secteur pour réduire les écarts et pour améliorer l’accès et la qualité des prestations sociales à toutes les couches de la population congolaise conformément au projet de société du président de la République. L’atteinte de ce noble objectif passe impérativement par le renforcement des capacités des cadres à tous les niveaux », a-t-il rappelé. Et de renchérir : « Cette formation ne vise pas seulement l’acquisition de connaissances techniques mais aussi l’adhésion à la vision politique de la construction de la protection sociale qui tient compte de nos valeurs et nos réalités ».
De son coté, Eric Vanbeveren, représentant de l’ambassadeur du Royaume de Belgique en RDC, a révélé que la prévoyance sociale est un vaste chantier qui relève d’une volonté politique. Signe que celle-ci existe au niveau du gouvernement congolais, il a indiqué que son pays est prête à partager sa longue et riche expérience dans le domaine de protection sociale avec la RDC.
Pour sa part, le secrétaire général à la Prévoyance sociale, Alfred Musimba, a parlé du bien-fondé de cette formation qui « va participer aux efforts du gouvernement pour le socle social».
La POMUCO, qui regroupe les organisations et mutuelles de santé congolaises, accompagne le gouvernement dans ce secteur. Le président du Conseil d’administration de cette plateforme, Philippes Musangu, a signalé que la mise en place d’une couverture santé universelle requiert des solutions multi-formes et multisectorielles. «Parmi l’ensemble de solutions, les mutuelles de santé constituent l’un des moyens concrets d’accéder aux soins de santé. Il est question, ici, d’aider les populations à s’organiser de manière à devenir des groupes sociaux capables de se prendre en charge lorsque survient le risque de maladie », explique Philippes Musangu.
Plusieurs thématiques sont prévues tout au long de cette formation notamment, l’architecture du système de protection sociale, l’histoire de la protection sociale dans le monde, la protection sociale en santé et la feuille de route du Ministère de tutelle relative à l’élaboration de la politique nationale de la protection sociale. Une véritable école de protection sociale à laquelle prennent part les chefs de divisions provinciaux venus de toutes les provinces.
Conscient de leur rôle dans la vulgarisation de la politique nationale de protection sociale, le patron de l’emploi, travail et prévoyance sociale leur a demandé d’être à la hauteur des attentes du gouvernement.
Par Robert Djanya