Suite à la suspension de l’abbé Jean-Bosco Bahala
Le CSAC confirme sa décision de suspendre de ses fonctions son président, l’abbé Jean-Bosco Bahala Okwibale. Cela à titre conservatoire. Il le fait savoir dans un communiqué officiel rendu public hier mercredi. Le concerné ne l’entend pas de cette oreille, faisant remarquer que seul chef de l’Etat est compétent pour décider de sa suspension.
« Je ne suis pas suspendu », a fait savoir le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Jean-Bosco Bahala, à Radio Okapi, indique le site web de ce media onusien. Lequel fait remarquer qu’il ne reconnaît pas avoir convoqué une assemblée plénière de cette institution le mardi 16 septembre et qui l’aurait suspendu de ses fonctions. « Mes collaborateurs ne peuvent pas se réunir sans moi et décider de ma suspension; peu importe le motif », a-t-il affirmé, ajoutant que sa suspension ne peut être décidée que par le chef de l’Etat.
Jean-Bosco Bahala reconnaît, toutefois, l’existence d’un malaise au sein du CSAC. « C’est vrai qu’il y a des manœuvres actuellement de repositionnement. Je comprends qu’une certaine fronde peut recommencer dans notre institution. Vous vous rappelez qu’au début même de notre mandat, la même opération avait été faite. Je trouve déplorable que certains membres du conseil pensent forcer l’autorité à pouvoir changer d’animateurs des institutions », avance-t-il.
Par contre, le CSAC demeure catégorique sur la suspension de son président. Dans son communiqué officiel n°CSAC/AP/017/2014 du 17 septembre 2014 signé par le président ai, Alain Nkoy Nsasies, et le rapporteur Chantal Kanyimbo, parvenu au Potentiel, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), en assemblée plénière depuis le 12 septembre, a réitéré sa décision de suspendre le président de cette institution citoyenne, l’abbé Jean-Bosco Bahala Okwibale. Cela pour avoir délivré des avis de conformité à plusieurs opérateurs du secteur des médias. Ce, « à l’insu de l’assemblée plénière, organe suprême et de décision, compétente en la matière ».
Le communiqué fait valoir qu’« obéissant au principe de parallélisme de formes et de compétences, l’assemblée plénière a le pouvoir de suspendre tout membre du CSAC qui manquerait aux devoirs de ses charges (conformément au règlement intérieur du CASC) ». Ce que réfute le président Jean-Bosco Bahala qui serait « en train de travailler à un dialogue avec certains membres de l’institution pour que les choses reviennent à la normale », à en croire Radio Okapi.
Le Conseil rappelle que « l’abbé Jean-Bosco Bahala et tous les autres membres du Bureau ont été désignés par l’assemblée plénière lors de la session extraordinaire du 26 septembre 2011 ». Cela après que le président de République, Joseph Kabila, a investi les membres du CSAC en août de la même année.
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