Martin Kobler réaffirme la détermination de la Monusco à mettre fin à l’insécurité en RDC

Jeudi 16 juillet 2015 - 11:55

Dans son intervention devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies à New York
Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC pointe un doigt accusateur sur les FDLR, FRIPI, Adf Nalu…

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), le Représentant spécial du Secrétaire général pour le pays, Martin Kobler, a salué mardi les avancées récentes en matière de lutte contre les groupes armés, dont la menace continue cependant de peser lourdement sur la population.

Depuis le 3 juin 2015, les efforts conjoints de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et des Forces armées de la RDC (FARDC) ont permis de neutraliser environ un quart des Forces de résistance patriotiques de l’Ituri (FRPI), s’est félicité Martin Kobler.

» Les opérations contre les FRPI démontrent clairement ce que nous pouvons réaliser quand les Forces de la RDC et la MONUSCO travaillent ensemble « , a-t-il ajouté.

En revanche, le Représentant spécial a constaté que les opérations menées conjointement contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et au Katanga sont dans l’impasse depuis cinq mois.

Malgré les succès rencontrés par les FARDC dans leurs efforts pour déloger les FDLR de leurs bastions, l’armée congolaise ne parvient pas à consolider sa position dans les zones libérées où la population continue de subir des violences.

Sur ce point, Martin Kobler a signalé que le nombre de violations des droits de l’homme a fortement augmenté au cours des six derniers mois (416 victimes par rapport à 75 le semestre précédent), une hausse que le Représentant spécial a expliqué notamment par les exactions du groupe armé islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni.

» Attendre n’est tout simplement pas une option « , a prévenu Martin Kobler, en enjoignant au gouvernement de renforcer plus avant sa coopération avec la Mission, dont le retrait progressif du pays a déjà commencé, pour venir à bout des groupes armés.

» Le plus vite les groupes armés seront éradiqués et l’autorité de l’État restaurée, le plus vite les troupes de la MONUSCO seront réduites « , a-t-il dit.

Situation confuse

La situation dans la partie Est du pays risque de basculer dans la violence avec l’arrivée de près de 13 000 réfugiés burundais au Sud-Kivu.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), sur les 12.838 réfugiés burundais arrivés au Sud-Kivu, 12.385 ont été enregistrés avec le système d’enregistrement biométrique.

Quelque 5.981 personnes ont été transférées sur le site de Lusenda aménagé par le HCR pour leur protection et assistance. Les autres réfugiés sont encore dans les communautés d’accueil qui sont, pour la plupart, d’anciens réfugiés burundais.

Bien qu’il n’y ait pas de grands afflux en ce moment, le HCR continue de suivre de près la situation à la frontière. En prélude à de possibles grands afflux, il se prépare, en collaboration avec les autres acteurs humanitaires, à apporter une réponse adéquate, indique un communiqué du HCR.

Par Godé Kalonji Mukendi