C’est depuis octobre 2014 que le territoire de Beni, au nord de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, est secoué par une vague de massacres de civils, caractérisés par une cruauté inouïe.
Ces tueries de masses attribuées généralement aux rebelles ougandais musulmans des ADF-Nalu ont fait plus de 500 morts.
Comme l’a annoncé quelques jours auparavant le ministre congolais de la Défense nationale, Crispin Atama Tabe, une mission de la Justice militaire se trouve dans le territoire de Beni pour mener des enquêtes sur ces massacres.
Selon Radio France Internationale (RFI), les membres de cette mission auditionnent depuis mercredi 13 juillet les victimes et les témoins à Beni ville et dans les localités des alentours. L’objectif est d’ouvrir au plus vite un procès sur ces exactions.
Pour le ministre congolais de la Défense, toutes les accusations seront prises en compte, y compris celles formulées par le groupe d’experts de l’ONU à l’encontre d’officiers des Forces Armées de la RDC (FARDC). Cette a rassuré Les victimes et leurs familles vivant dans le Nord-Kivu ont été rassurées par la déclaration de Crispin Atama Tabe, a affirmé RFI.
Mais plusieurs habitants des localités où ont eu lieu des massacres remettent en cause l’intervention de l’armée. Un jeune homme qui fait le deuil de son frère a expliqué à RFI : » Nous pensons que l’armée a pour mission de nous protéger.
Si la hiérarchie a constaté qu’il y a eu dysfonctionnement, ce serait important de savoir les raisons profondes de cette inaction « . Non loin, un autre homme évoque le rôle de la mission des Nations unies (Monusco). Pour lui, » il est inconcevable que ces massacres se déroulent en leur présence « .
Le général Mundos des FARDC est accusé d’avoir recruté lui-même des tueurs et ordonné des tueries. Ces accusations sont fermement démenties par l’armée : » Qu’il soit accusé par une grande structure comme les Nations unies, nous supposons qu’il y a des preuves éloquentes ramassées par les Nations unies.
Nous voulons aussi voir les officiers arrivés devant la barre pour se justifier « , a expliqué à RFI Jean-Paul Ngahangondi, membre de la Convention pour le respect des droits de l’homme.
Par LW