Matata : La science gage de la réussite de l’émergence de la RDC

Mercredi 20 mai 2015 - 12:25

C’est dans un chapiteau blanc, monté dans les Jardins des Premiers de la Primature, dans la commune de Gombe, que le Premier ministre Matata Ponyo Mapon a portée sur les fonds baptismaux, ce mardi 19 mai 2015, une revue scientifique dénommée H Revue congolaise de politique économique “. Sous le thème “ Vulnérabilité économique et Résilience”, ladite Revue biannuelle, en son premier volume, est édité par la Primature est une plate-forme de réflexions profondes qui va offrir aux décideurs, aux politiques, aux chercheurs, un creuset pour pouvoir porter une critique constructive, un regard critique porté par les experts du gouvernement de manière à pouvoir avancer vers le développement, a déclaré José Sele, Directeur de Cabinet du Premier ministre. Pour le chairman du Cabinet du Chef du gouvernement, le développement n’est pas une génération spontanée. Il doit être réfléchi. “ Cette Revue est une initiative personnelle du Chef du Gouvernement congolais, Matata Ponyo, en vue de répondre à la nécessité d’engager une dynamique: de réflexions prospectives sur les choix de la stratégie nationale de développement, choix mûris en toute honnêteté intellectuelle. Le développement n’étant pas une question qui privilégie une considération politique, la Revue congolaise de politique économique se situe dans une approche non partisane », a insisté José Sele, Editeur Responsable de cette revue dont l’avant-propos porte sa signature.

Préfacée par Matata Ponyo Mapon, la Revue est co-écrite par cinq auteurs dont John Mususa Ulimwengu “ Comprendre la résilience économique “ ; “ Revue de la littérature empirique sur la résilience économique “ de Jean-Baptiste Ntagoma Kushinganine, “Vulnérabilité et résilience comment la RDC résiste ! » par Vincent Ngonga Nzinga et Cédric Tombola Muke et enfin « Résilience économique : qu’attendre des Technologies de l’Information et de la Communication ? “ écrite par Albert Kabeya Tshikuku.

Un trait d’union

La particularité de cette Revue scientifique produite par le staff de la Primature est qu’elle se veut être un trait d’union entre la science académique et les politiques publiques. L’ambition de cette initiative est d’offrir un cadre d’échanges qui puisse découler de l’interaction entre les théories économiques et les contraintes de ra mise eu œuvre des politiques publiques pour le développement a précisé Matata Ponyo qui a porté cet ouvrage sur ès fonds baptismaux.

Le Premier Ministre a insisté sur Le fait que dans une dialectique de « thèse-antithèse-synthèse “, l’aspiration portée par cette initiative est de nourrir les politiques ‘publiques des postulats acquis dans la sphère académique, de tester ces dernières à l’épreuve des réalités sociopolitiques ou économiques, et enfin de revenir avec des paradigmes alimentés par les expériences, voire les expérimentations vécues par ceux-là qui ont la charge de la gestion de la cité, chacun dans son domaine.

“Il s’agit aussi d’examiner scientifiquement la mise en œuvre des différentes réformes qui sous-tendent la politique économique de notre pays. Comment les réformes sont-elles pensées, élaborées et mises en œuvre? Quelles sont les résistances rencontrées à cet effet ? Quels sont les risques encourus et les résultats obtenus ? Ainsi la revue participe de la recherche appliquée », a souligné le chef du gouvernement.
C’est pourquoi’, a préconisé Matata Ponyo, cette Revue congolaise est donc ouverte à tous ceux qui sont intéressés ou même passionnés par le développement du Congo en particulier ou le développement des nations en général, non sans insister que” dans le sillage de ce premier volume, l’un des défis qui doit nous occuper est celui d’asseoir la résilience de nos économies. Ceci requiert une planification mûrie du développement, car “ échouer dans la planification, c’est assurément planifier son échec ».

Par ailleurs, le Directeur de Cabinet du Premier Ministre, José Sele, a auparavant, expliqué que le contenu de cette Revue revêt un caractère scientifique, pour autant l’analyse consacrée â la vulnérabilité et à la résilience de l’économie de la RDC porte successivement sur la revue théorique, les expériences à travers le monde et l’application au cas de l’économie congolaise.

Cette revue offre ainsi “ aux chercheurs, observateurs avertis un plateau d’échanges d’idées et de diffusion des connaissances, des chocs d’idées d’où devrait sortir » non pas la chaleur mais la lumière, venue du feu de Prométhée. C’est de cette façon que se fera la quête du développement, lequel n’est plus une citadelle réservée à certaines nations », a-t-il martelé.

Etat de la résilience de l’économie congolaise

Faisant l’économie de cette revue, le Directeur de Cabinet adjoint, ‘Vincent Ngonga Nzinga, la condition de la résilience économique demeure, sans conteste, la stabilité macro-économique. Elle est, selon lui, “ la meilleure façon de mitiger le risque. Elle se définit comme la capacité d’une économie à résister à un choc négatif, mieux à rebondir après ce choc. Une économie qui croit, qui se développe, doit être, aux yeux du Directeur de cabinet adjoint, être résiliente. Une économie qui veut devenir émergente doit d’abord être résiliente. Mais cette résilience doit être obtenue au moyen de la transformation économique.

Brossant l’état de la résilience de l’économie congolaise, il rappelé que l’année 2009 marquée par la crise financière, e été un choc négatif de grande ampleur pour toutes les économies. Certains pais sont entrés en récession, d’autres ont été confrontés à un ralentissement de leur croissance des activités. La RDC s’est retrouvée dans ce cas. D’une moyenne de 6,1% entre 2004 et 2008, la croissance de l’activité est passée à 2,8% en 2009. Elle va rebondir, entre 2010 et 2014, se situant à une moyenne de 7,8% l’an, “L’économie congolaise fait mieux que résister, elle rebondit et progresse “, a souligné le Directeur de Cabinet adjoint du Premier ministre en charge des questions économiques, financières et monétaires. Vincent Ngonga a indiqué que ces évolutions favorables ont été aussi observées au plan de l’inflation, de l’investissement, de la pression fiscale et de la position extérieure. Pour lui, la RDC n’a pas d’autres choix que de consolider ses politiques sectorielles et réformes pour accéder à l’émergence et au développement.

Plusieurs personnalités ont assisté à ce vernissage, le premier du genre à la Primature. Des membres du gouvernement, des diplomates, des députés et sénateurs ainsi que certains représentants des médias congolais se sont fait le devoir d’assister à cette cérémonie.

Le professeur Thiunza Mbiye s’est illustré par des témoignages sur la personne du Premier ministre, qui selon lui, est animé d’un esprit de recherche permanent, tandis que le professeur Florent Munkeni a fait la modération de cette cérémonie. Commentant cette revue, le professeur Tshiunza a émis un vœu, celui de croire qu’avec cette revue, «est le retour de l’esprit de recherche qui renaît en RDC. Car, a-t-il noté c’est comme si la recherche en RDC était frappée par l’esprit de mort, référence au fameux bus de marque Mercedes 207 qui ne cessaient de causé morts et désolation sur les artères de la capitale. Louant l’initiative, il a plaidé pour la création d’une académie des sciences.

Biannuelle, la Revue congolaise de politique économique (RCPE). Les dates limites de soumission des articles sont fixées respectivement à janvier et juillet.

Par Mwassa Kyalondawa & André Ipakala