Messes noires à la Magistrature

Lundi 21 mars 2016 - 13:09

Quelques jours après la publication des ordonnances présidentielles portant nomination, révocation, affectation, démission volontaire et mise à la retraite d’un bon nombre des magistrats, des sources rapportent que des syndicats au sein de la magistrature sont actuellement instrumentalisés pour provoquer des remous.

Objectif : faire repositionner certains anciens magistrats déclarés indignes. D’autres remuent ciel et terre pour être recasés à des postes où, manifestement, ils tiraient des profits personnels.

L’argument fallacieux avancé par cette catégorie serait celle d’avoir été victime de mesures injustes, alors que, sur le principe, un magistrat ne doit pas demeurer au même poste pendant un certain nombre d’années.

 

Le Président de la République a signé, le 1er mars 2016, une série d’ordonnances portant nomination, révocation, affectation, démission volontaire et mise à la retraite des magistrats tant civils que militaires. Ces textes concernaient les membres de la magistrature au niveau des Cours et Tribunaux et des Parquets. Certains magistrats sont ainsi entrés en fonction, tandis que d’autres ont été promus à des grades supérieurs. D’autres encore ont été mis à la retraite après des bons et loyaux services rendus à la Nation.

 

Ces mesures n’ont cependant pas épargné d’autres magistrats, révoqués, certains pour des cas de récidive, et d’autres suite à leur désertion considérée comme des démissions d’office pour n’avoir pas rejoint leurs postes d’affectation lors des précédentes mises en place.

 

Certains magistrats avaient volontairement démissionné après avoir officiellement écrit au Conseil supérieur de la magistrature -CSM.

La vingtaine d’ordonnances signées par le Chef de l’Etat visait aussi à combler la carence de magistrats aggravée à la suite de la mise en place des nouvelles provinces, passées à 26 contre 11 jadis.

L’ensemble de ces décisions cadrent avec le programme de réforme de la magistrature afin de viabiliser davantage ce secteur et le rendre utile à la société. On a appris que toutes les structures compétentes avaient été impliquées dans cette démarche, à savoir le ministère de la Justice, le Conseil supérieur de la magistrature, les syndicats, etc. La prochaine étape, apprend-on, va consister à l’affectation de ces nouveaux magistrats. Voici que cette action ne semble, cependant, pas avoir agréé certains milieux du secteur, indubitablement ébranlés dans leurs plans de prédation auxquels ils s’étaient habitués jusque-là. Des manœuvres sont, en effet, en train d’être planifiées pour saper une initiative pourtant menée avec la pleine collaboration du Conseil supérieur de la magistrature. Des sources rapportent que des syndicats au sein de la magistrature sont actuellement instrumentalisés pour provoquer des troubles dans le seul but de faire repositionner certains anciens magistrats déclarés indignes de la profession. D’autres remuent ciel et terre pour être recasés à des postes où, manifestement, ils tiraient des profits personnels.

 

L’argument fallacieux avancé par cette catégorie est celle d’avoir été victime de mesures injustes, alors que, sur le principe, un magistrat ne doit pas rester au même poste pendant un certain nombre d’années.

 

Dans les milieux de la magistrature, les ordonnances du Président de la République ont été saluées dans la mesure où elles rentraient, d’ailleurs, dans le cadre de la réforme de la magistrature. Une réforme qui concerne également les hommes dont la mission première est de dire le droit. Nul n’ignore que ce secteur est parmi ceux de la société dont la population se plaint de la qualité du service. Il est donc tout à fait normal que le Magistrat suprême y jette régulièrement un œil pour barrer la route à tous les magistrats ripoux qui ternissent l’image de ce secteur vital pour la démocratie. Toutes les manœuvres qui se trament actuellement ne concourraient qu’à mettre à nu tous ces magistrats ripoux qui cherchent à se repositionner au sein de la l’appareil judiciaire RDcongolais.

 

Certains milieux au sein de la magistrature fustigent ces messes noires considérées comme étant de nature à promouvoir la médiocrité et la maffia décriées. Plusieurs magistrats en appellent, en effet, à l’autorité pour mettre définitivement hors d’état de nuire ces magistrats bannis, tout en saluant les ordonnances du Chef de l’Etat, venues apporter, non seulement une cure dans la profession, mais aussi nettoyer les écuries minées par la pieuvre.

 

Stanislas KABENGELE

Correspondance particulière