Muyambo, son médecin exige son évacuation à l’étranger

Mardi 31 mars 2015 - 09:58

La santé de Jean Claude Muyambo devient de plus en plus inquiétante. L’ancien bâtonnier du barreau de ubumbashi
court le risque de perdre une de ses jambes qui s’enfle de plus en plus suite aux tortures dont il a été victime par les agents du service national des renseignements lors de son arrestation à son domicile. L’ex ministre des affaires sociales affirme avoir été torturé avant d’être conduit à l’ANR-Agence nationale des renseignements.

Le SCODE Muyambo utilise une béquille pour se dé-placer vu l’état de sa jambe ne cesse d’inquiéter ses médecins. Hier, au CMK-Clinique médicale de Kinshasa, Muyambo a subi un examen de l’IRM-Imagerie à raisonnante magnétique. Les résultats de ces examens seront connus aujourd’hui dans la matinée, précise un de ses proches collaborateurs qui n’a pas aussi caché son inquiétude sur l’état de santé de Muyambo. Avant d’être transféré à un établissement hospitalier, Muyambo a passé plus de quatre jours soit du 19 au 24 mars sans bénéficier de
soins appropriés malgré ses cris d’alertes. Le pouvoir avait fait le sourd d’oreille. C’est après des pressions
subites par le pouvoir que celui-ci a accepté que Muyambo reçoive des soins au-près d’une clinique appropriée. Grave, le chairman de la SCODE s’est fait soigné à ses propres frais.

Pourtant, le gouvernement devrait le prendre en charge. Du fait que c’est un prisonnier. Forte raison pour que le gouvernement soit à sa rescousse. Kutino avait subit le même sort quant il était interné au centre hospitalier Nganda. Le pasteur avait dépensé plus de cent mille dollars Us pour se faire soigner de l’hémiplégie dont il peine à se remettre malgré qu’il ait recouvert sa liberté. Les avocats de Muyambo attendent les résultats de l’IRM pour tenir une conférence de presse. Au cours de l’activité, ces derniers mettront sans doute en cause le pouvoir sur ce qui est arrivé au chairman de la SCODE. Cette affaire risque de couter chère à la Kabilie connaissant le poids politique de Muyambo surtout au Katanga. Des opposants font la ronde de la clinique où est interné Muyambo, question de l’apporter du réconfort. Vital Kamerhe en est le premier.

XAVIEZ PEREZ