Les humanitaires opérant au Nord-Kivu (Est de la RD Congo), « préoccupés par la situation sécuritaire sur l’axe Mbau-Kamango », ont identifié environ 88 500 personnes déplacées à la suite des massacres des civils au nord du territoire de Beni et distribué des vivres et non vivres à 43 000 personnes déplacées, retournées et autochtones dans les territoires de Beni et Walikale.
Ils s’inquiètent aussi des « difficultés d’accès humanitaire dans la Zone de santé de Mutwanga (sud-est de Beni) en cas de débordement des opérations militaires en cours ».
« Des tueries de civils continuent »
Ces humanitaires signalent dans leur rapport du 03 décembre 2014 parvenu jeudi à Lepotentielonline.com que « des tueries de civils continuent dans le territoire de Beni, au nord de la province du Nord-Kivu, malgré le renforcement des dispositifs sécuritaires ».
« Dans la soirée du 1er décembre, trois personnes ont été tuées à l’arme blanche et trois autres grièvement blessées lors d’une incursion menée par un groupe d’hommes armés de machettes et de fusils dans un quartier de la localité d’Eringeti (50 km au nord de la ville de Beni) », précisent-ils.
Ils relèvent que « cet énième incident de protection contre des civils dans la zone de Beni survient après les massacres de près d’une centaine de personnes le 20 novembre dernier, dans les villages de Nzuma, Tipiyomba et Vemba, à environ 15 km au nord de la ville de Beni ».
Ils se réjouissent, cependant, du fait que « face à cette insécurité persistante, des opérations militaires de traque des groupes armés ont été lancées par l’armée congolaise (FARDC) à l’Est de Beni.